Antoine Kombouaré aurait-il des doutes sur ses chances de finir la saison au FC Nantes ? Lancé en conférence de presse sur sa situation, alors qu'il arrive à six mois de la fin de son contrat et qu'il est peu probable qu'il prolonge, le Kanak a évoqué son cas personnel avec beaucoup de philosophie, conscient d'être assis sur un siège éjectable.
« La Juve, je ne sais même pas si je vais être sur le banc »
« J’ai toujours appris que mon métier, à tout moment, ça peut s’arrêter. Pourquoi je vais regarder ce qui se passe dans deux mois alors que, dans une semaine ou quinze jours, je peux être viré ! Mais j’ai fait ça partout. Je me concentre donc sur le match qui est là. Si je le gagne, eh bien j’ai des chances de rester et puis, plus je gagne de matches, plus j’ai de chances de rester », a-t-il martelé avant d'évoquer le déplacement à Caen pour y affronter l'AF Virois (N3) en Coupe de France.
Alors que les gens lui parlent beaucoup du choc face à la Juventus Turin en Ligue Europa, Antoine Kombouaré ne veut pas se projeter aussi loin étant donné le calendrier compliqué et la situation précaire des Canaris au classement : « La Juve, je ne sais même pas si je vais être sur le banc, moi (…) Ce n’est parce qu’on a qualifié le club en Coupe d’Europe, que l’on va jouer la Juve, qu’ils ne peuvent pas me virer… Et si on est 20e ? Là, on aurait perdu contre Troyes et Auxerre, vous auriez dit quoi vous ? Vous auriez mis la pression comme à une certaine époque, ce qui est normal, c’est la réalité des choses ».
« Il n'y a pas de totem d'immunité »
Pour le technicien nantais, il n'y a pas de statut particulier du fait de son titre remporté en Coupe de France : « Vous vous souvenez de Chelsea ? Tuchel, il a gagné la Ligue des champions (en mai 2021 avant de se faire limoger en septembre 2022, ndlr). Je me souviens du fameux match contre Brest, ici, je pense que si je perds… Toute la semaine, il n’a été question que de ça. Et deux ou trois mois avant, j’avais gagné la Coupe de France. C’est vous les premiers qui disiez qu’il y avait de grandes chances que je ne sois plus là. C’est la réalité. Il n’y a pas de totem d’immunité. »