Les propos, comme souvent avec Antoine Kombouaré, sont empreints d'une grande lucidité. Tenus quelques minutes après la dernière victoire de l'année 2021, sur le terrain de l'AS Saint-Etienne.
"L’année dernière on a failli crever. Et, six ou sept mois après, on se retrouve septième. C’est un truc de dingue. Il ne faut jamais se relâcher. Le précipice n’est jamais bien loin. On est plein d’humilité. Le meilleur recrutement est d’avoir gardé nos joueurs. Je pense que le maintien acquis dans la grande difficulté a créé de la cohésion. C’est du classique. Aujourd’hui, on a 28 points. C’est au-delà de nos espérances, fantastique. Je tiens à féliciter les joueurs. Ce sont eux les acteurs de la réussite."
D'une saison à l'autre, c'est en effet le jour et la nuit chez les Canaris. Plus de limogeage d'entraîneur, pas de Domenech, plus de guerre larvée entre les supporters et Waldemar Kita et aucune trace d'une quelconque danger avec une zone rouge qui ne sied plus aux Jaunes. Reste, bien entendu, à confirmer. Et à garder la large distance qui sépare à ce jour les Canaris de la zone de relégation (entre 11 et 12 points).
Pour y parvenir, une seule embûche, majeure : la Coupe d'Afrique des Nations. Certes, de nombreux clubs sont concernés et le FCN ne sera pas le seul pénalisé. Mais tout de même : en 2022, du moins dans les premières semaines, Kombouaré va devoir faire sans Moses Simon (Nigéria), véritable poison pour les défenses adverses, et sans Jean-Charles Castelletto (Cameroun), qui stabilise la défense centrale. Autres départs : Charles Traoré et Kalifa Coulibaly (Mali) et Samuel Moutoussamy (RD Congo).
Il va falloir au Kanak trouver des solutions. Sans argent nécessairement dévolu au mercato. Et sans disposer de beaucoup de temps. Car après la Coupe de France, et le match face à Vitré, les Canaris vont avoir deux morceaux de choix pour digérer les fêtes : l'AS Monaco et l'OGC Nice. Un double test, sérieux, qui permettra de constater si les Canaris peuvent négocier le dangereux virage de 2022.