Un signe du destin, sans doute. Et l'occasion, pour lui, de renouer avec le fil de son histoire en revenant au sein du club de ses débuts. Antoine Kombouaré, le joueur du FC Nantes, laisse donc place à l'entraîneur des Canaris. En mission, périlleuse, de sauver le club et de le laisser, dans quelques mois, en Ligue 1.
Au travers d'un article qui lui est consacré, le quotidien l'Equipe est allé à la pêche aux souvenirs. Ceux des débuts, forcément, dans les coulisses de la Jonelière lorsque Kombouaré a quitté la Nouvelle-Calédonie, en 1983, et rejoint la France. Ceux qui restent gravés dans la mémoire d'anciens techniciens de la Maison Jaune, parmi les plus illustres. Et on pense aussitôt à Jean-Claude Suaudeau.
"Quand il s'est présenté à moi, j'ai vu un garçon trop fort.(Il se reprend) Attention, hein, pas fort dans le jeu, mais trop fort, disons trop gros même si cela ne va pas lui faire plaisir. Mais à l'époque, cela ne lui a pas posé de problèmes car il était également très discipliné et très concerné par son futur métier de footballeur. Il avait toutes les caractéristiques du défenseur moderne même si ce n'était pas vraiment un garçon qui était capable de remonter le ballon. Mais il sentait bien les coups." Avant de répondre à cette question que tant de supporters des Canaris, si inquiets par la situation actuelle de leur club, se posent : est-il un bon entraîneur ?
"Je ne sais pas si c'est un bon coach. Je ne l'ai jamais vu faire une séance et je lui ai dit. Est-ce que je vais aller le voir à Nantes ? Ben non. Il n'a pas besoin de moi. Maintenant si lui veut venir me voir chez moi, on discutera un petit peu…"