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FC Nantes : la sortie médiatique de Mogi Bayat en 3 questions

En direct dans l’After Foot, Mogi Bayat est sorti du silence sur son rôle au FC Nantes. Nous avons réécouté l’intervention pour mieux la décrypter.

Pourquoi est-il sorti du silence ?

CETTE SORTIE LUI A ETE SUGGEREE. D’ordinaire l’agent franco-belgo-iranien ne parle pas aux médias. Souvent sollicité, Mogi Bayat ne répond jamais mais sa présence sur RMC, où il s’est invité en droit de réponse, traduit une volonté de sa part de défendre le FC Nantes à l’échelle nationale. C’est d’ailleurs comme à§a qu’il a présenté son passage. Non pas pour laver son image mais vraiment pour éviter que Waldemar Kita et les Canaris n’en souffrent. Une sortie suggérée par un ami (Franck Kita?). En martelant qu’il était heureux en tant qu’agent et qu’il ne souhaitait pas àªtre le directeur sportif du FCN, Mogi Bayat a également protégé 90% de son business, lui qui collabore également avec d’autres clubs de Ligue 1 comme le RC Lens, le Stade de Reims ou encore Rennes.

A-t-il été convaincant ?

OUI. Pour le supporter nantais, qui partait forcément avec un a priori négatif sur le personnage vu son lien de proximité avec le clan Kita, il n’y avait quasiment aucune chance de séduire. Pour le grand public en revanche, Mogi Bayat a été habile… Sauf quand il s’est comparé à Nelson Mandela au moment d’évoquer ses 40 jours de prison dans l’affaire du « Footbelgate »*. Le reste du temps, Bayat a défendu son bilan pour le foot belge (400 M€ de ventes vers l’étranger sur 10 ans), son intégrité au moment de travailler sur le Mercato (il a mis en avant son travail sur le dossier Ismaà¯la Sarr à Watford) et s’est donné le bon rôle face à une émission rapidement présentée comme de la ‘masturbation intellectuelle’.

A-t-il menti ?

NON MAIS… il a fui les questions sensibles et toutes ne lui ont pas été posées. Son mode opératoire ? Répondre par des questions, amener ses interlocuteurs sur d’autres dossiers. David Phelippeau l’a notamment lancé sur le dossier Renaud Emond, une piste qu’il a poussé et n’était pas vraiment un choix de Christian Gourcuff ? Sa réponse a glissé sur l’échec du dossier Zeffane (où il n’était pas vraiment responsable) et sa présence en facilitateur de deal pour Valentin Rongier vers l’OM (Fabrice Picot étant l’un des agents s’entendant le mieux avec lui).

On lui demande s’il a participé au transfert de Jean-Charles Castelletto et de Pedro Chirivella et si les pistes étaient voulues par le coach ? Il répond àªtre payé en fonction de la qualité de ses transferts et assure que les agents des deux hommes ont bien été rétribués sur ces dossiers… Sans valider le raccourci de Jérôme Rothen sur le fait qu’il a aussi été commissionné.

Davantage attaqué sur l’aspect moral de sa double casquette sur le bilan réel des joueurs ramenés vers Nantes ou encore ses échecs cuisants (Limbombé, Kayembé, Wagué…), Mogi Bayat n’a pas été vraiment poussé dans ses derniers retranchements mais, à chaque fois, on a senti l’expérience médiatique de l’ancien CEO de Charleroi.

* Soupà§onné de blanchiment d’argent et de participation à une organisation criminelle mais toujours présumé innocent.

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