Le derby tant attendu entre le Stade Rennais et le FC Nantes aura lieu au Roazhon Park (17h). Déjà, les dés semblent pipés d’avance. Dans son édition du jour, L’Équipe tente de faire un parallèle entre les deux clubs dans trois domaines parlants : le mercato, la formation et l’intérêt des supporters. Dans chacun de ces secteurs, le Stade Rennais domine loin devant le FC Nantes, où la politique de Waldemar Kita est pointée du doigt de manière criante.
Au recrutement, le quotidien sportif parle par exemple de « copinage ». « Alors que le FCN avait presque inventé le métier de DS avec Robert Budzynski, il dépend aujourd’hui en grande partie d’agents proches de sa direction, peut-on lire. Les fiascos penchent un peu plus côté nantais. Le symbole est peut-être l’ailier Anthony Limbombe, plus gros transfert de l’ère Kita (8 M€), qui en est à 2 buts et 2 passes décisives en L1 depuis son arrivée il y a trois ans. »
« Copinage contre repérage »
Au niveau de la formation, Kita est aussi critiqué malgré la cohérence des éducateurs des Canaris : « Les entraîneurs, dans l’urgence, n’ont pas le temps de tester les jeunes pousses. Dernier exemple : celui de Batista Mendy, toujours international en catégories de jeunes, mais qui n’a jamais vraiment eu sa chance en équipe première. Parti libre, le milieu reverdit maintenant à Angers, en L1. »
Enfin, doit-on également évoquer l'intérêt des supporters ? Si L’Équipe parle d’ « ébullition » du côté du Stade Rennais et de « désertion » pour le FC Nantes, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 22 500 spectateurs au Roazhon Park contre le RC Lens (1-1), alors que le FCN n’en a accueilli que 12 000 pour la réception du FC Metz (2-0). La Beaujoire (37 000 places) n’avait pas connu tel désintérêt pour un match de L1 depuis 1996…