Nous suivre

Ligue 1

FC Nantes : les 5 grands défis qui attendent René Girard

Relégable après seulement quatre matchs de L1, le FC Nantes de René Girard est déjà sous pression cette saison.

Relégable après seulement quatre matchs de L1, le FC Nantes de René Girard est déjà sous pression cette saison. L'entraà®neur des Canaris doit actionner 5 leviers pour redresser la barre.

Marquer enfin des buts

Un but en quatre matchs disputés. Le bilan chiffré de l'attaque du FC Nantes est catastrophique, d'autant qu'il en a encaissé 5 en contrepartie. René Girard est donc en train d'échouer là où Michel Der Zakarian était également en difficulté lors de son passage à al Jonelière. Le problème, c'est que le souci s'est diffusé dans les tàªtes des joueurs, qui semblent faire un blocage dès lors qu'ils se retrouvent en bonne situation. Face au FC Metz, le constat est criant : 15 tirs, 3 cadrés. « On a des possibilités, mais on a toujours le màªme manque d'efficacité. Le problème est vraiment là », a acquiescé Guillaume Gillet, qui n'est plus autant une arme offensive que la saison dernière puisqu'il joue nettement plus bas.

Remonter au classement

Premier relégable avec 3 points au compteur, le FC Nantes peut se rassurer puisque le FC Lorient fait pire avec zéro unité. Est-ce réconfortant ? Pas vraiment, d'autant que René Girard l'a encore affirmé haut et fort : les Canaris joueront le maintien cette saison. « Oui, oui, bien sûr, a-t-il glissé le regard dans le vague. J'ose espérer que c'est un raté, mais quand on voit le match, on peut àªtre inquiet, à‡a fait notre troisième match sans victoire. à‡a interpelle tout le monde, moi le premier. » Le calendrier n'est pas non plus fait pour aider les Canaris. Hormis le prochain match abordable à Nancy, ils recevront l'ASSE et iront affronter l'OM pour boucler un mois de septembre tortueux.

Ne pas se couper des supporters

En 49 saisons passées en L1, c'est la 4ème fois que le FC Nantes perd ses 2 premiers matchs à domicile. Constat surprenant, les Canaris ont déjà pratiqué le yoyo en s'inclinant contre un cador (AS Monaco) puis face à un promu (FC Metz). Dimanche, une impression de huis-clos s'est màªme diffusée à la Beaujoire, celle-ci étant entrecoupée par des ironiques « Olé » et « Merci Girard ». Un ressort se serait cassé avec la Tribune Loire. 20 Minutes rappelle qu'il faut remonter à la saison 2011-2012 pour trouver la trace d'une ambiance aussi délétère. « La guillotine (sic), à§a ne sert à rien, a soufflé Girard. Il faut que tout le monde aille dans le màªme sens, mais on le mérite peut-àªtre. » Si le FC Nantes venait à se couper de ses fidèles supporters, ce serait plus qu'un symbole.

Réchauffer les relations avec la présidence

« Je suis là et bien là . Je n’ai pas pour habitude d’abandonner le navire, màªme s’il y en a peut-àªtre à qui à§a ferait plaisir. » La petite phrase lâchée par René Girard après la déroute contre le FC Metz (0-3) laisse à penser qu'elle pourrait àªtre dirigée vers le clan Kita. La presse locale l'a mentionné à deux reprises ces derniers jours : l'entraà®neur des Canaris serait en froid avec le président Waldemar mais aussi son fils Franck, directeur général délégué. Or, au FC Nantes, rares sont les techniciens à avoir résisté à autant d'antagonismes aussi haut placés. Pourquoi ne pas prendre exemple sur Michel Der Zakarian ? Ce dernier n'était pas toujours d'accord avec sa direction mais faisait contre mauvaise fortune bon coeur, prenant sur lui la plupart du temps avant de lâcher les chevaux en mai dernier. Il avait toutefois un avantage sur Girard : les supporters appréciaient l'homme.

Transmettre ses vertus de combattant à ses joueurs

Le fait de se couper le plus souvent des supporters aux entraà®nements est-il réellement une bonne stratégie ? Depuis le début de la saison, les fans des Canaris pestent contre cette décision qui les éloignent encore un peu plus de leurs joueurs favoris. Pouvoir voir de visu leur agacement de plus près pourrait éventuellement créer un état de révolte chez eux car ce n'est pas vraiment ce qu'ils ont montré face au FC Metz. Si René Girard est réputé pour son passé de « chien fou » sur un terrain, il a du mal à transmettre son état d'esprit de guerrier à ses ouailles depuis son arrivée. Trouver un relais à la voix qui porte ne serait pas de trop, mais qui ce dernier pourrait-il àªtre sachant que Rémy Riou est dans les buts et que Guillaume Gillet évolue à un poste qui ne lui sied guère ?

Julien Perez

Plus d'informations Ligue 1