La solution de Gérard Lopez ne fait vraiment pas l'unanimité. Invité à trouver des investisseurs privés pour contracter des emprunts et ainsi éviter de plonger dans la crise, le président du LOSC n'est pas suivi par tous ses confrères de L1. Jean-Pierre Caillot préconise ainsi de passer d'abord par l'à‰tat pour penser à un quelconque endettement, au lieu de devenir des proies faciles pour les « fonds vautours. » Au FC Nantes, Christian Gourcuff n'est pas loin de partager cette position, lui qui aimerait que la crise aide à réguler le marché inflationniste du football.
« Il faudra bien que le foot revienne à une économie réelle, explique le coach des Canaris dans Le Monde. On va dans le mur, mais on refusait de voir ce mur. Cette crise vient nous le rappeler. Quand on observe les transferts, beaucoup de clubs ne payent pas et repoussent le paiement sur des reventes futures, sur des droits télé à venir. Certains présidents veulent souscrire à un emprunt pour passer cette crise. On parle donc d’emprunter à nouveau pour des clubs déjà endettés. Quand vous demandez plus d’argent et que vous appelez à la rescousse des fonds d’investissement américains comme à Bordeaux, le foot se détruit lui-màªme en faisant rentrer des personnes qui accélèrent cette logique spéculative. Quand je vois que Gérard Lopez est sollicité par les autres présidents pour solliciter des emprunts, c’est très significatif. »
Copier le modèle de l’Ajax Amsterdam
L'entraà®neur du FC Nantes a proposé une solution alternative mais forcément plus longue à mettre en place pour sauver les meubles : copier le modèle de l'Ajax Amsterdam. Le club amstellodamois a été demi-finaliste de la dernière Ligue des champions en s’appuyant sur sa formation, y réinvestissant l’argent récolté par la vente de ses meilleurs joueurs, afin de perpétuer un cycle économique et sportif vertueux. Voilà la vraie clé d'un retour à l'équilibre aux yeux de Gourcuff.