« Cette semaine, deux Champions du Monde 2018 sont revenus coup sur coup en Ligue 1 : Moussa Sissoko (ex-Watford) au FC Nantes et Corentin Tolisso (ex-Bayern Munich) à l'OL. Par rapport aux Canaris, faire venir Sissoko est un sacré coup. L'équipe nantaise a certes fait un bon parcours l'an dernier avec la Coupe de France et la qualification en Ligue Europa mais ce n'était pas non plus gagné d'attirer un tel CV.
« Sissoko une arrivée pas anodine pour Nantes, la vraie belle histoire Tolisso »
Antoine Kombouaré a choisi de rester. C'était un premier signal fort donné par le FC Nantes. Moussa Sissoko est le second. On parle quand même d'un joueur de 32 ans, rodé aux joutes de Premier League et qui a été l'un des hommes de base de Didier Deschamps chez les Bleus (71 sélections). C'est une grosse personnalité, un joueur charismatique, qui débarque pour renforcer le milieu de terrain du FCN. Pour Nantes, c'est un vrai renfort en attendant la suite et notamment le chantier offensif. Je pense que les supporters des Canaris sont ravis de l'accueillir. Ce n'est jamais anodin de récupérer un Champion du Monde. Cela montre que le projet nantais prend forme. En espérant qu'avec lui au milieu, les Canaris gardent le même visage séduisant qui nous avait enchanté l'an passé en Ligue 1…
L'autre grand retour, c'est celui de Corentin Tolisso, qui a imité son ami Alexandre Lacazette pour s'offrir un retour à Lyon cinq ans après son départ. Pour l'OL, il ne faut cependant pas s'enflammer. Le retour des anciens ne fonctionnent pas toujours. Tolisso sort de plusieurs années de galère en Allemagne et de nombreuses blessures. Mais Tolisso a aussi pris beaucoup d'expérience au contact de très grands joueurs au Bayern Munich. Une expérience dont il pourra faire profiter les jeunes de l'Académie. Ce qui me plait dans cette décision de revenir dans son club formateur, c'est le timing. Comme pour Lacazette, c'est admirable de voir des joueurs adhérer au projet alors que l'OL part sur une saison sans compétitions européennes. C'est une vraie belle histoire.
« Plus que jamais un championnat à deux vitesses »
Maintenant, même si Tolisso et Sissoko sont de belles prises pour la Ligue 1, cela ne veut pas dire que le championnat français est devenu plus attractif que par le passé. On ne peut pas dire ça d'une ligue qui a perdu Saint-Etienne, Bordeaux et Metz la même année. Même si je respecte les trois promus et les « petits clubs » qui se sont maintenus, l'intérêt général de la Ligue 1 a baissé. La L1 deviendra attractive si le PSG est titillé par d'autres équipes, si l'OL redevient ce qu'il était, si l'OM et Monaco assument leur rang… Cette année, on se dirige vers une Ligue à deux vitesses avec quelques équipes visant l'Europe et une douzaine de clubs simplement focalisés sur le maintien. »