Convoqué par Didier Deschamps trois mois après une finale de Coupe du Monde réussie, Randal Kolo Muani ne boude pas son plaisir de revenir en équipe de France. « J’attendais ce moment avec impatience, c’est toujours un plaisir. Comme si c’était la première fois. Je suis toujours très fier de porter ce maillot, de représenter mon pays. J’avais hâte de revenir après la Coupe du monde et de passer à autre chose, a-t-il déclaré à L’Équipe. Je ne reviens pas avec le même statut. Mais, après, c’est la même chose, on est toujours les mêmes. On doit toujours essayer de prouver et de se dépasser chaque jour. »
Conscient d’avoir franchi un cap au Qatar, l’ancien attaquant du FC Nantes (24 ans) ne peut malheureusement pas oublier cette action qui aurait pu changer le cours de finale mais où il est tombé sur un Emiliano Martinez en état de grâce en prolongations. Cet échec en mondovision lui donne encore plus de motivation et de rage pour la suite de sa carrière avec les Bleus.
« Ça aurait pu changer ma vie. J’aurais préféré la mettre au fond, comme tout le monde. Comme tous les Français, mais c’est arrivé et ce sont les aléas de la vie. Après, quand je la regarde encore, je trouve que j’ai pas mal de possibilités. Mais sur le terrain, ça va trop vite, analyse-t-il lucide.Je suis très léger avec tout ça. Cette action me donne envie de travailler devant le but. Je bosse et je pense que je suis en train de progresser. Ça va me donner le courage d’avancer pour la mettre la prochaine fois. Après, c’est moi, c’est ma mentalité. Moi, je veux tout casser. Je suis tombé ce soir-là, mais je vais me relever et je vais réussir la prochaine étape. C’est une force. Après, je ne vais pas mentir, j’ai la haine. »