Nos journalistes Bastien Aubert et Raphaël Nouet débattent de l'intérêt de laisser une dernière chance à Florent Mollet (32 ans), décevant depuis le début de la saison, ou de le faire partir en janvier.
En principe, quand un joueur n'entre pas dans les plans d'un entraîneur, je suis pour le laisser partir. Surtout que Florent Mollet a un gros défaut : il est boudeur. Dès qu'il se braque, c'est visiblement très compliqué de le "récupérer". Ca lui a d'ailleurs valu une mise à l'écart la saison dernière et c'est peut-être l'origine de son début de saison manqué. Seulement voilà, l'ancien Montpelliérain a 32 ans. Ce sera compliqué de lui trouver un point de chute en janvier, encore plus de récupérer une indemnité. Sachant que le FCN a ses comptes encadrés par la DNCG, recruter un remplaçant sera tout aussi compliqué. Ca ne me semble pas être un bon calcul.
Ce que je constate, c'est qu'au moins deux joueurs ne s'y retrouvent pas dans le schéma tactique de Kombouaré : Florent Mollet et Matthis Abline. Etant donné que l'effectif n'est pas très large, le Kanak ferait mieux, à mon sens, d'adapter sa tactique à son meilleur onze. En optant pour un 3-5-2, il pourrait mettre Abline en neuf et demi aux côtés de Mohamed et aligner Mollet dans l'axe, là où il est le plus intéressant vu sa qualité de frappe. Ce serait un schéma offensif, pas vraiment dans la nature de Kombouaré. Mais ne vaut-il pas mieux placer ses joueurs les plus talentueux dans les meilleures dispositions que les faire jouer contre-nature ?
Raphaël Nouet
« Le seul argument de Raphaël qui pourrait éventuellement résonner dans mes oreilles vient de la faible indemnité que pourrait récupérer le FC Nantes en cas de départ de Florent Mollet. A 32 ans, sa cote est faible puisqu’elle n’est que de 1,8 M€ sur la plateforme Transfermarkt. Je lui répondrai qu’il faudra de toute façon penser à le vendre un jour et le plus tôt sera le mieux puisque son contrat expire en juin 2025 ! Plus que son niveau de jeu - trop neutre avec des passes latérales sans génie et aucune inspiration à la création et, ce, depuis la saison dernière - l'attitude de Mollet ne traduit pas une base de leader et de volonté de changement.
Volontiers boudeur, en effet, Mollet exprime un body langage qui trahit son manque d'implication : tête basse, le regard hagard, volontiers criard sur ses partenaires… A ce titre, la comparaison avec Johann Lepenant est criante : l’ancien Lyonnais déborde d’énergie et d’envie. Surtout, et on l’a vu contre l'OGC Nice, redonner une place de titulaire à Mollet proche des attaquants empêche Lepenant de jouer plus haut sur le terrain, là où son apport est bien plus utile au FC Nantes. Antoine Kombouaré l’a forcément vu et sait que brider son meilleur joueur ne peut pas aller dans la direction qu’il souhaite imprégner à son équipe, celle de la voir joueuse et gagneuse. »
Bastien AUBERT
Depuis le début de la saison, Florent Mollet est sorti du onze du FC Nantes. Antoine Kombouaré lui a redonné une chance dimanche contre Nice (1-1) mais l'ancien Montpelliérain a déçu. Les Canaris doivent-ils le vendre en janvier ?
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