Au titre de journaliste détaché sur l’OL depuis de longues années maintenant, j’ai eu la chance de suivre d’assez près toute la carrière lyonnaise du discret Henrique Silva. Voici ce que je retiens des trois saisons lyonnaises du Brésilien.
« Ramené par Juninho (dont il était la toute première recrue en qualité de directeur sportif) depuis son club de toujours du Vasco de Gama, Henrique Silva Milagres (30 ans) n’a jamais réellement été une star à l’OL. Entre son arrivée en 2021 et sa dernière apparition sous Pierre Sage face à Clermont le 12 mai dernier, le natif de Rio de Janeiro n’aura disputé que 45 matchs au total pour un seul et unique but, le 26 janvier dernier, à l’occasion de la défaite des Gones face à Rennes (2-3). Malgré tout, Henrique laissera une bonne image dans la Capitale des Gaules.
Si les débuts du latéral gauche carioca furent particulièrement compliqué, avec une première saison assez délicate à devoir s’adapter au jeu européen (22 apparitions, 1418 minutes jouées) et une deuxième année au temps de jeu divisé par trois sous un Laurent Blanc qui ne comptait pas du tout sur lui (10 apparitions, 504 minutes), Henrique Silva n’a jamais perdu son sourire malgré les aléas. Pourtant, on l’a vu souffrir pour se hisser au niveau. Même en coupes, face à des adversaires modestes, on l'avait vu être le maillon faible, en grande difficulté. L’adaptation dit-on…
Un concept qu’il était difficile d’appréhender réellement jusqu’à la dernière saison lyonnaise d’Henrique où on a assisté à l’affirmation d’un caractère. Celui d’un vrai joueur de club, d’un coéquipier modèle, apprécié du vestiaire et pas seulement du clan des Brésiliens. Celui d’un défenseur dont les tacles si hésitants du début avaient laissé place à des « kick » à l’anglaise, virils mais corrects et souvent accompagnés d’applaudissements des tribunes.
Réputé exigeant et parfois dur, le public lyonnais avait fait d’Henrique Silva l’un de ses chouchous sur 2023-24. Un choix surprenant aux vues de son statut mais pas de ses entrées en jeu toujours pleine de grinta, d’engagement et d’envie d’aller de l’avant. Avant d’arriver à Nantes, la doublure de Nicolas Tagliafico ne sort pas d’une saison ratée même s’il a encore très peu joué (13 matchs, 1 but). Il est adapté à la Ligue 1 et surtout il s’est acclimaté à la langue et aux hivers européens.
Au niveau du vestiaire, la popularité d’Henrique s’est réellement mesurée sur les derniers instants du joueur à l’OL, lors de son tour d’adieux sur le match de la qualification européenne face au RC Strasbourg. Ce soir-là, avec sa femme et sa fille Papai, Henrique a profité de ses derniers moments rhodaniens… Et tous les joueurs ou presque sont venus danser avec sa fille sur le pré. Sur le moment, j’ai repensé à un autre brésilien, arrivé de Manchester United à Lyon : un certain Rafael. Le frère jumeau et sosie de l'ex nantais Fabio justement. J’ai revu en Henrique la belle personne appréciée de tous. Alors oui, ça ne fait pas forcément un grand footballeur mais, pour Nantes, j’ai envie d’y croire… et de souhaiter tout le meilleur à Henrique dans sa nouvelle vie. »
Par A.C (à Lyon)
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L'avis d'Alexandre Corboz, journaliste de But! et suiveur de l'OL, sur le futur joueur du FC Nantes Henrique Silva (30 ans). En quelques anecdotes, j'ai eu envie de vous présenter le néo latéral gauche des Canaris et son état d'esprit.
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