Le PSG est parti dans un challenge où ils iront chercher le titre de champion avec un record de points”¦ Et peut-àªtre màªme le record d'invincibilité. Mais la manière me déà§oit. Les défaillances collectives et individuelles sont, d'années en années, toujours les màªmes. C'est rageant ! J'ai le sentiment qu'il y a des équipes qui se sont mieux battues que les Verts. Je pense notamment à Bordeaux ou à Marseille.
Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ? Beaucoup de choses. Màªme s'il a sauvé plusieurs fois l'équipe, Ruffier prend un quatrième but évitable. Bayal est toujours en difficulté au Parc des Princes”¦ Mais sans faire des procès individuels, on ne peut que constater que ce sont souvent les màªmes qui passent au travers face à Paris. Je veux bien qu'on parle de fatigue mais il n'empàªche qu'on regarde cette équipe jouer et qu'il y a un trop grand respect pour l'adversaire. C'est vrai que le PSG avait été très critiqué et que la mise au point est tombée face aux Verts. Au-delà de à§a, je suis déà§u de la timidité récurrente de l'équipe au Parc.
Une remise en perspective
Ce match face à Paris est une remise en perspective. On ne peut pas parler de Ligue des Champions avec l'effectif qui est aujourd'hui celui de Saint-Etienne. Il faut y aller par pallier et àªtre en accord avec sa politique. Surtout quand on se fixe un Salary Cap. J'ai été le premier à dire que c'était mieux pour l'ASSE d'àªtre en Ligue Europa et non en Ligue des Champions. Je le pense toujours. En C1, on aurait énormément souffert. Il suffit de voir les effectifs de certaines formations étrangères et le niveau de certains clubs franà§ais comme Bordeaux incapable de battre Sion ou le LOSC impuissant face au FC Porto en tour préliminaire il y a un an. Il faut se rendre à l'évidence : il y a un fossé qui existe entre les bonnes équipes franà§aises et les grands clubs étrangers. Et ce n'est pas parce qu'on a gagné à Dnipro et qu'on est dans les cinq meilleurs du championnat qu'on peut s'imaginer en Ligue des Champions. La qualité de la Ligue 1 baisse régulièrement. Sans faire injure à Angers et à Caen, c'est quand màªme assez ubuesque de les voir si haut au classement. Cela n'enlève rien à leurs mérites mais la L1 est en défaut de grands joueurs si l'on excepte le PSG et certains arbres qui cachent la foràªt comme Ben Arfa.
A l'ASSE, il y a un collectif et des arguments. Ce n'est pas en un match à Paris que les Verts perdent toutes leurs qualités mais peut-àªtre qu'il manque un joueur qui amène de la folie dans cette équipe. Beaucoup (et moi le premier !) ont attendu que Saint-Maximin devienne le feu follet de Sainté et il est aujourd'hui sur un banc à l'étranger”¦ Peut-àªtre qu'on verra un jeune émerger sans forcément parler d'un Hatem Ben Arfa dont j'ai entendu Bernard Caà¯azzo dire qu'il l'aurait bien fait venir à Saint-Etienne (dimanche dans Téléfoot, NDLR). D'ailleurs, concernant Ben Arfa, il réussit à Nice mais rien ne dit que à§a aurait marché aussi bien ailleurs.
Denis BALBIR
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