par La rédaction

Equipe de France : Patrice Evra, au nom des siens

On a coutume de dire aux enfants de tourner plusieurs fois leur langue dans leur bouche avant de parler.

Et comme Patrice Evra n'est plus un enfant, et qu'il dipose de surcroît de divers conseillers susceptibles de lui indiquer la marche à suivre, on ne doute pas un instant que son envie de tout balançer ait été des plus sincères. C'était le 20 octobre dernier, au cours de la vieillissante émission Téléfoot. Evra, lors de l'entretien, tire sur tout ce qui bouge. Et, notamment, sur tout ce qui parle, à commencer par les consultants, qu'ils proviennent du petit écran ou de la radio. Luis Fernandez ? "Il arrête pas de critiquer mais je voudrais dire qu’en 2008, je lui ai fait visiter Old Trafford. Il était comme à Eurodisney. Il critique mais quand il était entraîneur du PSG, il n’a rien fait à part sucer des Chupa-Chups et danser la Macarena".

Bixente Lizarazu ? Je ne sais pas ce qu’il a contre moi, mais il me critique tout le temps, il oublie certainement que j’ai été élu deux fois meilleur arrière-gauche du monde et quatre fois de la première Ligue. C’est le seul joueur à ne pas m’avoir serré la main quand je suis arrivé en équipe de France. Thierry Henry était à côté de moi, il a dit à Lizarazu : « Regarde, la relève est là » et il a répondu : « Qui t’a dit que j’étais à la retraite ?» Pierre Ménès ? "Menès, avec un s ou un z. Lui, j’espère que je le croiserai un jour. Apparemment, il a parlé de ma famille en disant que je vendrais ma mère pour revenir en équipe de France. J’espère le choper un jour comme l’a fait Florent Malouda et depuis il ne l’a plus critiqué. Mais lui, le jour où il fera 8 jongles, j’arrête ma carrière professionnelle". Rolland Courbis ? "Rolland Tournevis… Lui sur RMC, il ne fait que de parler".

La parole au nom des siens

Des milliers de réactions plus tard, et un mini scandale médiatico-sportif, Patrice Evra se qualifie avec l'equipe de France pour la Coupe du monde au Brésil. En réalisant avec ses Bleus de partenaires, un grand match contre l'Ukraine au Stade de France. Morale de l'histoire, Evra balance (maladroitement il est vrai) mais assure (le jour J). Surtout, et ce que beaucoup de gens ont fait mine de ne pas entendre (notamment les consultants...), Evra parle au nom du groupe. Cela a en effet été dit et répété : les joueurs ne supportent plus les donneurs de leçons planqués derrière un micro. Et selon eux, la légitimité du terrain n'y change rien. Patrice Evra a été jugé par la Fédé, mais déclare non coupable. Au contraire de la presse française qui s'est déchaînée contre lui. Un lynchage collectif, pour un joueur qui a pris la parole au nom des siens.

B.D.

Pour résumer

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