Cinq à trois ; c’est sur ce score que s’est achevé le ‘match’ qui opposait le FC Barcelone au Real Madrid lundi soir lors de la remise des Premios 2015, équivalents espagnol de nos Trophées UNFP. La formation catalane a glané les titres de meilleur gardien (Claudio Bravo), meilleur attaquant (Lionel Messi), meilleur entraà®neur (Luis Enrique), meilleur joueur du continent américain (Neymar) et meilleur joueur tout court (Messi à nouveau).
‘Un exercice de funambulisme diplomatique’
La presse catalane aurait souhaité que l’écart soit plus large dans la mesure où le Barà§a a remporté deux trophées majeurs cette année sur la scène nationale (le championnat et la Coupe du Roi), contre aucun pour le Real Madrid. Ainsi, ce mardi, le quotidien Sport dénonce l’attribution des titres de meilleur défenseur, de meilleur milieu de terrain et de meilleur joueur (élu par le public) à trois joueurs merengue, Sergio Ramos, James Rodriguez et Cristiano Ronaldo.
‘Le Barca a produit le meilleur football et remporté des titres. Mais cette suprématie incontestée ne s’est pas reflétée lors de la cérémonie des Premios. Dans un exercice de funambulisme diplomatique, loin de la logique du football, le Barca s’est octroyé cinq des neuf récompenses remises. L’incongruité venait du fait que trois titres ont été placés dans les mains des joueurs du Real Madrid, une équipe qui a connu une année noire. Cela ne fait que deux de moins.’
James Rodriguez honoré pour des raisons marketing ?
Le quotidien El Economista, plus neutre, estime pour sa part que la victoire de James Rodriguez (meilleur milieu) au détriment d’Andres Iniesta, Sergio Busquets ou Ivan Rakitic répondait à la volonté de la Ligue espagnole de ‘vendre’ son championnat au continent sud-américain. Ce type de cérémonie ne fera de toute faà§on jamais l’unanimité…