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8 idées reçues sur le Clasico (4/8) : la rivalité est née avec Alfredo Di Stefano

Le Clasico, qui devait avoir lieu le 26 octobre, a été reporté à mercredi prochain.

Pendant toute cette semaine, Butfootballclub va tordre le coup à quelques idées reà§ues sur le FC Barcelone et le Real Madrid.

L’histoire est connue : en 1952, Alfredo Di Stefano éblouit le public de Chamartin lors d’un match amical entre son club colombien, les Millonarios, et le Real Madrid à l’occasion du demi-siècle d’existence de ce dernier. Immédiatement, les Merengue mais aussi le FC Barcelone, qui avait dépàªché un espion à cette rencontre, veulent le recruter. Seulement, la situation de l’attaquant argentin est compliquée.

En effet, il a quitté River Plate en 1949 sans l’accord de ses dirigeants car une grève des footballeurs paralysaient les compétitions. Si bien qu’il se trouve sous contrat avec deux clubs. Le Real Madrid se met d’accord avec les Millonarios, le FC Barcelone avec River. Chacun estime àªtre dans son bon droit. La Fédération espagnole, plutôt que de se mettre l’un des deux géants à dos, rend un jugement de Salomon : Di Stefano jouera deux ans au Real puis deux ans au Barà§a. Les Catalans refusent. C’est la fin de leur premier âge d’or, le début de celui des Merengue et, surtout, l’origine d’une immense rivalité.

Sauf qu’en réalité, la rivalité entre le FC Barcelone et le Real Madrid est plus ancienne. Déjà , il y a des raisons politiques à cela. Comme chez nous avec Paris et Marseille, la fière cité catalane déteste la capitale, surtout que l’Espagne comme la France sont des pays centralisés. Tout le pouvoir se situe à Madrid et à Paris, ce qui ne manque pas de susciter des jalousies, fondées ou pas, des grandes cités méditerranéennes.

Et puis, sportivement, le vrai point de départ de l’antagonisme Barà§a-Real remonte au 13 juin 1943. Ce jour-là se dispute la demi-finale retour de la Coupe d’Espagne. A l’aller, une semaine plus tôt, les Catalans se sont imposés 3-0 dans leur chaudron de Les Corts. Les Madrilènes n’ont guère apprécié les provocations du public, l’atmosphère intimidante et les coups reà§us sur le terrain. Ils promettent de se venger.

Quand le Barà§a en prend onze face au Real”¦

Ce 13 juin, Chamartin est plein jusqu’à la gueule de supporters motivés comme jamais par les dirigeants et les journaux pro-Real. Tous se sont vus offrir un sifflet à l’entrée pour faire un boucan pas possible. Les Merengue, eux, sont remontés comme des pendules. Ils attaquent la rencontre à 2000 à l’heure, ouvrant le score dès la 6e minute. A la demi-heure, ils ont déjà rattrapé leur retard. A la pause, ils mènent”¦ 8-0, dont six buts inscrits entre la 33e et la 44e !

Le score final, 11-1, scelle la plus grosse humiliation de l’histoire du Barà§a et le début d’une rivalité à nulle autre pareil. Mais ce qui est marrant, c’est qu’une partie de cette rivalité repose sur un événement qui n’a jamais été prouvé ! En effet, pour justifier leur déroute, les Blaugranas jurent que le directeur de la sécurité de l’Espagne franquiste serait descendu dans le vestiaire avant le match pour les menacer. D’où leur première période pathétique”¦

La légende du militaire ayant menacé les Blaugranas

Seulement, rien n’accrédite cette théorie, surtout que certains Barcelonais ont donné une version différente. L’Anglais Sid Lowe, auteur du remarquable ‘Fear and Loathing in La Liga’, n’a trouvé aucune trace du passage dudit militaire dans le vestiaire catalan avant la rencontre. Pas de menace, juste un jour sans. Mais cela, les supporters du Barà§a ne veulent pas l’entendre. La seule certitude, c’est qu’après ce 13 juin 1943, les choses n’ont plus jamais été les màªmes entre les deux géants !

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