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Espagne

Real Madrid : Cristiano Ronaldo ou Bale, à qui Benitez doit donner les clefs ?

Qui de Cristiano Ronaldo ou de Gareth Bale doit endosser le rôle de leader offensif du Real Madrid la saison prochaine ? Voici quelques arguments en faveur de chacun des deux joueurs.

La saison 2015/16 donnera peut-àªtre lieu à une passation de pouvoir au Real Madrid. Soutenu en interne par son président Florentino Pérez, qui avait dépensé 100 millions d’euros pour s’en attacher les services il y a deux ans, Gareth Bale sera mis dans les meilleures conditions pour exprimer enfin son talent. Le nouvel entraà®neur merengue Rafael Benitez devrait ainsi le placer sur l’aile gauche de l’attaque, quitte à retirer quelques libertés à l’habituel titulaire du poste, Cristiano Ronaldo. Et à lui retirer son statut de « franchise player » ?

Cristiano Ronaldo doit rester le numéro 1 car…

”¦ Il est le meilleur des deux hommes. Qu’importe ses 30 ans ou sa deuxième partie de saison un peu moins brillante, dans laquelle certains ont cru lire l’annonce de son déclin. Fort de 61 buts inscrits la saison passée toutes compétitions confondues, l’international portugais s’est adjugé les titres de meilleur buteur de Liga et de la Ligue des champions (ex à¦quo avec Messi et Neymar). En comparaison, les 17 buts en 48 rencontres de Gareth Bale ne pèsent pas bien lourd. À l’heure actuelle, il n’y a tout simplement pas de match entre l’un des deux meilleurs joueurs du monde et son coéquipier gallois, qui reste sur deux saisons oscillant entre moyen et correct.

”¦ Les automatismes sont déjà là . Début mai, Jonathan Barnett, l’agent de Bale, avait reproché aux joueurs merengue de ne pas transmettre le ballon à son poulain. Une sortie critiquée mais pas infondée : des deux hommes, CR7 est de loin celui vers qui les passes sont le plus instinctivement dirigées. Une situation dont l’ancien joueur de Tottenham, maladroit, est sans doute le premier responsable : « Les joueurs préfèrent servir Cristiano, qui est une garantie de buts, que Bale, qui est une garantie d’anxiété », ironisait récemment le quotidien El Mundo Deportivo. Toujours est-il qu’une inversion des rôles demanderait un phase d’adaptation sans doute pénalisante pour le jeu et les résultats de l’équipe.

”¦ Il risque de s’énerver, sinon. Màªme lorsque son entraà®neur le chouchoute et qu’il enchaà®ne les buts, Cristiano Ronaldo reste cet attaquant perfectionniste que la moindre contrariété menace de faire exploser. On en a eu la démonstration en 2012 lors des négociations pour son nouveau contrat, puis à nouveau ces derniers mois lorsque le triple Ballon d’or a provoqué le public de Santiago-Bernabeu ou refusé de s’exprimer devant la presse. Lui retirer certains privilèges serait vécu par CR7 comme un véritable affront dont les conséquences (conflit, départ précipité…) mettraient en péril l’équilibre d’un vestiaire fragilisé par les guerres de clan datant de l’ère Mourinho ou la situation de Sergio Ramos.

Gareth Bale doit devenir la nouvelle star car…

”¦ C’est lui qui incarne l’avenir. Toute bonne chose a une fin. Et le règne de Cristiano Ronaldo au Real Madrid connaà®tra forcément la sienne. Désormais trentenaire, l’international portugais attaque la dernière ligne droite de sa carrière. Et lui qui avait l’habitude de disputer chaque minute de chaque match a dû faire face, depuis un an et demi, à plusieurs pépins physiques, auxquels s’ajoute une impression de léger affadissement de ses performances depuis le début de l’année 2015. Bref, si le Real Madrid ne veut pas àªtre pris de cours par le chantier de l’après-CR7, il doit l’entamer dès à présent. Et Bale, âgé de 25 ans et sous contrat jusqu’en 2019, paraà®t le plus à màªme d’assurer la succession.

”¦ L’équipe progressera collectivement. La fin de saison en a apporté une preuve douloureuse : ce n’est pas parce que Cristiano Ronaldo bat des records que son équipe remporte des titres. Et màªme, il n’est pas interdit de penser que l’obsession du Ballon d’or pour le but adverse nuit parfois à l’équilibre de l’attaque merengue, donc aux résultats de l’équipe. Jamais sans doute Gareth Bale n’affichera les stats de son coéquipier. Mais sous son autorité, les responsabilités offensives seraient sans doute mieux réparties, le danger moins concentré sur un seul homme. Conséquence, les statistiques de Karim Benzema ou James Rodriguez progresseraient sans doute assez pour compenser un rendement légèrement inférieur du vorace Portugais.

Notre avis : en toute logique, Cristiano Ronaldo sera toujours considéré en début de saison prochaine, par son entraà®neur Rafael Benitez, ses coéquipiers et le public, comme l’homme fort de l’attaque merengue. Un bouleversement de cette hiérarchie ne se décrète pas d’un claquement de doigts : Gareth Bale devra hausser son niveau de jeu pour gagner la confiance du reste de l’équipe, en màªme temps que ses galons de leader offensif. Et c’est seulement dans ces conditions, ou à la faveur d’une baisse de régime du Portugais, que la majorité des ballons d’attaque finiront par converger dans sa direction.

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