Voici pourquoi ses dirigeants feraient mieux de le vendre dès cet été.
Jusqu’au bout, Florentino Perez repoussera l’éventualité d’un départ de Gareth Bale. S’y résigner sonnerait en effet comme un aveu d’échec pour le président du Real Madrid, qui avait dépensé presque 100 millions d’euros en août 2013 pour s’attacher les services de l’international gallois. Il se murmure d’ailleurs que le dirigeant verrait toujours en sa recrue le futur ‘franchise player’ du club madrilène, lorsque Cristiano Ronaldo s’en ira.
Bale et Cristiano Ronaldo sont incompatibles
En attendant, tant que CR7 sera dans les parages, Gareth Bale ne pourra donner sa pleine mesure sous le maillot merengue. Florentino Perez ayant la fâcheuse habitude de recruter des ‘noms’ avant de penser tactique (David Beckham n’avait-il pas rejoint en 2003 une équipe dont Luis Figo occupait déjà son poste ?), Bale devra se contenter, aussi longtemps que Cristiano Ronaldo lui barrera la route, d’un rôle d’ailier droit qui ne lui va pas.
Il fallait voir l’ancien joueur de Tottenham tenter de déborder sur son mauvais pied mardi face à la Juve, et perdant chaque fois un temps fou à se remettre sur le bon, le gauche, pour centrer. Bale et CR7, deux ailiers gauche, ne peuvent cohabiter. Et ce n’est pas un hasard si l’international gallois a signé ses meilleurs matches depuis son arrivée au Real Madrid lorsque son encombrant coéquipier était absent (comme en finale de la Coupe du Roi 2014).
Le problème, c’est que l’ailier portugais n’est pas près de faire ses valises. Auteur de 54 buts en 50 rencontres cette saison, le joueur de 30 ans ne donne pour l’instant aucun signe de déclin. Au contraire, la formation merengue, parfois médiocre depuis janvier 2015, semble plus dépendante que jamais du rendement de sa star. Tout indique donc que CR7 passera au moins une saison de plus en Espagne, lui dont le contrat court jusqu’en 2018.
Le Real Madrid peut rentrer dans ses frais
Rien ne sert donc de prolonger le supplice de Gareth Bale quelques saisons supplémentaires. D’autant que sa cote reste très élevée, notamment en Angleterre : Manchester United et Chelsea seraient pràªts à débourser 100 millions d’euros pour rapatrier l’ancienne star des Spurs. Une aubaine pour Florentino Perez, qui amortirait l’achat d’un joueur légèrement surpayé à son arrivée (il s’agissait alors d’éclipser l’arrivée de Neymar au FC Barcelone).
Il n’est en outre pas certain qu’une telle occasion se présentera une seconde fois : une deuxième saison moyenne d’affilée dans la capitale espagnole ferait baisser pour de bon la valeur du joueur de 25 ans. Si les dirigeants merengue veulent récupérer leur mise et finaliser l’arrivée de deux, voire trois joueurs de haut niveau (Pogba, Hazard ?) avec le pactole ainsi amassé, ils doivent se résoudre à lâcher Bale. C’est maintenant ou jamais.