Espagne
Real Madrid : quand Florentino Perez chasse les Cheikhs…
Il y a cinq ans, Florentino Perez avait exprimé qu’il avait en tête : protéger le Real Madrid de Cheikhs et magnats qui pourraient hypothétiquement venir à la présidence et changer le fonctionnement du club et même le racheter entièrement.
A la fin 2012, selon El Confidencial, le président du Real Madrid a ainsi entrepris de réviser les statuts du club de la capitale espagnole afin de mettre des conditions et des exigences concernant les Cheikhs et plus généralement les magnats. Cette affaire est revenu sur le devant de la scène médiatique en Espagne depuis mercredi dernier. Une audience du Tribunal de première instance numéro 51 de Madrid a en effet été ouverte et la juge Almudena Maricalva Arranz a fixé la date du procès au 25 novembre 2015.
La raison de ce procès est la plainte déposée par un groupe de supporters de la Maison Blanche dirigé par Rafael Martinez Campillo. L’objectif de cette plainte est d’obliger le Real Madrid à revenir par les mesures prises par son président et de se réunir pour de nouvelles élections : « La question de pourquoi nous allons à ce procès n’a rien à voir avec les Cheikhs ou de savoir s’ils peuvent ou non se présenter aux élections, explique Martinez Campillo dans la publication espagnole. La mesure adoptée en 2012 va à l’encontre des droits fondamentaux de la Constitution espagnole, la loi organique sur les associations et l’égalité entre tous les Espagnols. Il n’est pas acceptable qu’en Espagne seuls trois ou quatre familles les plus riches du pays puissent àªtre admissibles à àªtre président du Real Madrid ».
84 millions d’euros de capitaux propres ?
Approuvés il y a deux ans, les nouveaux statuts du club champion d’Europe 2014 indiquent que les candidats doivent apporter une garantie avec « leurs biens personnels en tant que seule et unique garantie » représentant 15% du budget du Real Madrid soit 84 millions d’euros (le budget du club madrilène étant approximativement de 560 millions d’euros actuellement). Cette obligation limiterait le nombre de candidat possible à seulement 322 Espagnols. A partir de là , combien sont membres du Real Madrid depuis plus de 20 ans ? Le problème dénoncé par Martinez Campillo est, qu’à terme, il sera plus facile de voir une poignée de Cheicks et/ou de magnats membre depuis plus de 20 ans. Sachant en plus que le budget du Real Madrid augmente d’années en années.
Florentino Pérez en danger ?
A l’époque (2012), Florentino Perez avait défendu cette révision des statuts du Real Madrid : « Tout ce que je veux c’est apporter de la transparence, ce qui n’est pas approuvée ailleurs. Est-ce qu’un candidat devrait àªtre approuvé par une personne qui est à l’extérieur du club ? Nous sommes nombreux et il y a toujours un candidat déloyal, il suffit de regarder l'élection précédente, avait-il argué avec force. Un tiers ne peut pas approuver la nomination. Il va à l’encontre de nous intéràªts. La garantie doit àªtre une entité qui existe et non un tiers. Je ne pense pas du mal des cheiks ou des russes. Mais nous devons nous protéger. Le Real Madrid n’est pas un club de pétanque, c’est l’institution sportive la plus importante du monde ». Cette volonté de protéger le club a conduit le Real Madrid sur le banc des accusés. La prochaine élection à la présidence devrait àªtre fixé en 2017 mais auparavant le conseil d’administration actuel doit réussir l’épreuve du 25 novembre. Si la justice donne raison aux plaignants, alors des élections anticipées pourraient avoir lieu.
Jérémy BECAM