Pour combler le vide d’ici là , voici quelques idées reà§ues sur le FC Barcelone et le Real Madrid auxquelles nous tordons le coup.
Avant toute chose, sachez que toutes les informations présentes dans cette chronique ne sont pas le fruit de l’imagination débridée d’un supporter, mais d’un livre très sérieux, ‘Fear and Loathing in La Liga’. Un ouvrage écrit par un Anglais, Sid Lowe, donc un observateur neutre, après une enquàªte longue de plusieurs années. L’auteur y fait tomber la plupart des préjugés concernant les deux géants du football espagnol.
La première idée reà§ue concernait le fait que le Roi d’Espagne aurait annulé la dette colossale du Real Madrid au début du millénaire. Aujourd’hui, on va encore parler des ‘Merengue’ qui, d’après les jaloux, auraient été avantagés dans les années 50-60 par le pouvoir en place, à savoir la dictature du général Franco.
Ce qui fait dire cela aux observateurs mal renseignés, c’est qu’avant 1953, le Real était loin d’àªtre l’ogre que l’on connaà®t aujourd’hui. Les clubs stars de l’époque en Espagne étaient l’Athletic Bilbao et le FC Barcelone, qui restait sur deux doublés d’affilée (1952, 1953). Et puis, il y a eu le litige Alfredo Di Stefano, qui a vu l’Argentin filer chez les ‘Merengue’ alors qu’il avait aussi signé avec le FC Barcelone. A partir de là , le Real a tout gagné et les Blaugranas sont rentrés dans le rang.
Pour beaucoup, le fait que Di Stefano soit finalement allé au Real est l’Å“uvre de Franco, qui ne voulait pas que les Catalans continuent d’écraser le football espagnol. C’est archi faux. Déjà , le dictateur n’était pas un grand fan de football et il avait beaucoup d’autres choses à faire que d’assister aux matches. Pour rappel, l’Espagne sortait d’une guerre civile au terme de laquelle il avait pris le pouvoir et elle tentait de combler son retard dans tous les domaines sur les autres grandes nations européennes.
Si Franco suivait un club, c’était l’Atlético Madrid, qui s’appelait Atlético Aviacion à l’époque. Mais ce n’était qu’un soutien occasionnel voire de circonstance. En aucun cas, le général n’a ordonné que des joueurs rejoignent les Colchoneros plutôt que d’autres équipes. Quant à Di Stefano, c’est la Fédération qui a proposé que le joueur joue d’abord pour le Real puis pour le Barà§a. Les Catalans ont refusé ce jugement de Salomon car ils estimaient àªtre dans leur bon droit. Ils s’étaient mis d’accord avec River Plate, à qui appartenait la Saeta Rubia, alors que le Real avait négocié avec les Colombiens des Millonarios, où il était parti pendant une grève des footballeurs en Argentine. Par fierté, le Barà§a a refusé tout compromis et s’en est mordu les doigts pendant un demi-siècle. Et à§a, ce n’est pas la faute de Franco !