C’est RMC Sport et Florent Germain qui donnent l’info : Rodrygo, le nouvel attaquant du Real Madrid, acheté 45 M€ à Santos, avait été proposé à l’OM et au PSG il y a quelques années, lorsqu’il n’était encore qu’un adolescent… pour 500 000 €. Nicolas Pauly, agent franà§ais très bien implanté au Brésil avait frappé à la porte des deux clubs de Ligue 1 pour leur faire part de son coup de cÅ“ur.
La loi interdisant le transferts des joueurs brésiliens avant leur majorité, un curieux deal avait été proposé : faire signer le père de Rodrygo, lui aussi professionnel, dans des clubs comme Istres, Arles ou le Paris FC, pour faciliter un transfert de l'enfant, respectivement au PSG ou à l'OM ! « Si l'un des parents exerce une activité dans un rayon de 50 km, un club professionnel peut engager un joueur mineur. Certains clubs ont déjà eu recours à ces méthodes, mais ces stratagèmes ne plaisent pas trop aux dirigeants des clubs franà§ais, quand il s'agit d'un mineur », explique Florent Germain, le correspondant de RMC à Marseille.
Alors directeur de la cellule de recrutement de l’OM, Jean-Philippe Durand se souvient bien de Rodrygo. ‘Niveau football, il sortait du lot, c'est évident,témoigne-t-il. Il était fin, très technique, magnifique manieur de ballon, il marquait beaucoup aussi. Mais c'est très dérangeant de parler transfert pour un enfant de 13 ans. Faire signer son père à Istres ou à Arles pour pouvoir intégrer Rodrygo à l’OM avec une licence amateur, ce n'était pas illégal. Mais, dans l'esprit, c'est limite. En France, les clubs sont réticents, et il faut le comprendre, c'est tout à leur honneur ».
« S'il avait signé en France, nous aurions aussi été capables de lui proposer une structure pour qu'il s'épanouisse et soit heureux, regrette quant à lui Nicolas Pauly. D’ailleurs, son père jouait en Division 2 dans un club du nord du Brésil. Et du coup, le petit Rodrygo ne vivait qu’avec sa maman et voyait rarement son papa. En France, ils auraient été réunis ».