Si les revenus sont en hausse, les finances ne vont pas si bien…
Si, jusqu’à présent, la Juventus de Turin se vantait d’avoir réalisé une énorme opération avec Cristiano Ronaldo (34 ans), assurant que les retombées financières valaient largement les 115 M€ déboursés, il semblerait que ce mouvement – le plus important de l’histoire de la Vieille dame – a largement contribué à mettre en difficulté le club.
Màªme si la Juve, leader incontesté de la Serie A, a passé sans encombre le cap du fair-play financier, il semblerait que le tableau ne soit pas aussi clair que cela. En effet, comme le rapporte RMC Sport, les dirigeants auraient annoncé une situation de « tension financière » lors de son dernier conseil d’administration.
La Juventus creuse sa dette, l’UEFA ne bronche pas
Dans un article écrit par l’économiste du foot Pierre Rondeau, on comprend un peu mieux ce qui se trame en coulisses. Le Champion d’Italie « ne dispose pas de fonds de roulement suffisant pour faire face à ses besoins financiers globaux au cours des douze prochains mois ». Si le chiffre d’affaires du club a augmenté de 23,1% pour atteindre les 621,5 M€ actuels, la Juve s’est endettée de manière drastique (574 M€ au 30 septembre 2019). Une dette qui a largement augmenté à partir de la saison 2016-2017 avec le changement de cap de la Juve, largement plus offensif sur le Mercato.
« Depuis la saison 2016-2017, le club a dépensé 811,93 millions d'euros, dont 263,2 millions d'euros pour le seul mercato 2018. En face, les revenus n'ont pas augmenté dans les màªmes proportions. Pire, sa balance des transferts cumule un déficit de 178 millions d'euros sur les 4 dernières saisons », rappelle l’économiste dans son analyse. D’où l’augmentation de capital de 300 M€ annoncée il y a quelques semaines dont la moitié sera utilisée pour « couvrir les besoins financiers de ces douze prochains mois ». Du côté du PSG, où on a condamné QSI pour dopage financier, on doit rire jaune face aux méthodes italiennes…
Arnaud Carond
