Il a pourtant fréquenté le centre de formation lillois entre 12 et 16 ans avant d’en àªtre viré pour mauvais comportement scolaire et extra-sportif. Il retrouvera Lille à l’occasion de la phase de poules de la C1.Franck Ribéry au LOSC ? A priori, ce n’est pas pour demain. Mais ce que l’on sait moins, c’est que l’international franà§ais a passé quatre saisons au centre de formation du club lillois entre 1995 et 1999.« Quand Franck est arrivé, on a tout de suite vu qu’il avait beaucoup de qualités et que ce gamin avait le potentiel pour faire quelque chose. Il sortait déjà du lot avec son sens du jeu, sa grosse technique, sa vivacité et sa gestuelle. Bref, il avait tout ce que l’on peut voir maintenant sauf la puissance »
, explique Jean-Michel Vandamme, le conseiller de Michel Seydoux, alors directeur du cente de formation du LOSC.Les jeunes du LOSC s’entraà®nent sur une vieux terrain rouge et un petit synthétique situé à proximité du stade Grimonprez-Jooris, où logent les apprentis footballeurs.
« Il ne bouge pas, est gentil », raconte Jean-Michel Vandamme. Qui insiste : « Chez nous, il y avait zéro problèmes. Il jouait bien au ballon, était sérieux, notamment aux entraà®nements. Et à§a a été le cas au cours de toutes ses années au LOSC. Franck était déjà un leader technique par ses qualités de joueur mais pas un leader mental. C’était le bon pote, super gentil. »
À l’extérieur du centre, c’est très compliqué
À l’extérieur et au niveau scolaire, en revanche, la situation diffère radicalement. à‡a « bloque » à tous les niveaux. « Bien sûr, on se rend compte que Franck ne va pas gagner le prix Nobel de mathématiques mais c’est la màªme chose pour beaucoup de footballeurs. On ne sait pas pourquoi mais il connaà®t ses premières révoltes. »
Et les établissements que fréquente Franck Ribéry dans la métropole lilloise sont le théâtre des nombreuses frasques d’un adolescent qui a grandi dans les rues du quartier populaire et paupérisé du Chemin-Vert, cité Transition, dans la ville haute de Boulogne-sur-Mer.
Régulièrement convoqué et averti à l’école, Franck Ribéry – moqué il est vrai parfois pour la cicatrice qu’il a au visage – franchit la ligne jaune le jour il casse le bras d’une petite fille avec laquelle il s’était battu au collège.
Pierre Dréossi, alors manager général du LOSC, et Jean-Michel Vandamme n’ont d’autre choix que de virer Ribéry. « Si on ne prend pas cette décision, on tue les valeurs et l’état d’esprit que l’on veut mettre en place », résume Jean-Michel Vandamme. « Si j’avais excusé de manière abusive son mauvais comportement il n’aurait jamais quitté le LOSC. J’ai fait mon devoir. »
Franck Ribéry, 16 ans, retourne à Boulogne-sur-Mer (1999-2002). Il va porter les couleurs de l’USBCO avant de galérer à Alès (2002-2003) puis de se révéler enfin à Brest (2003-2004), en National. Suit un destin fabuleux au travers d’une progression spectaculaire entamée à Metz (2004-2005), poursuivie au Galatasaray Istanbul (2005), à Marseille (2005-2007) et concrétisée au Bayern Münich (depuis 2007). Il retrouvera découvrira le Grand Stade le 23 octobre prochain.
Quand Franck Ribéry était Lillois, un dossier comme vous pouvez régulièrement en trouver dans But ! Lille
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