Si Ivan Gazidis s’est récemment montré dithyrambique au sujet d’Eirik Horneland, le président de l’AS Saint-Étienne n’a pas tardé à lui offrir un cador pour réussi sa mission chez les Verts.
Eirik Horneland a pris ses aises à l’AS Saint-Etienne. Hier, le nouvel entraîneur des Verts a dirigé sa première séance d’entraînement à huis clos, dans l’après-midi, après les tests individuels auxquels se sont prêtés les joueurs. La première étape d’une semaine de travail au rythme classique – une séance par jour – qui verra l’ASSE recevoir le Stade de Reims ce samedi à Geoffroy-Guichard (17h) pour le compte de la 16e journée de L1.
Le technicien norvégien de 49 ans était épaulé par ses deux adjoints, Hassan El-Fakiri et Andrea Loberto, qui sera en charge des coups de pied arrêtés. Ce dernier est d’ailleurs déjà décrit comme un vrai cador en la matière mais pas seulement. Né à Milan, il déménage à l’âge de 13 ans en Angleterre, où il poursuit ses études à l’Université de Leeds. En 2005, il choisit de s’installer en Norvège après avoir développé des compétences pédagogiques et tactiques au-dessus de la moyenne.
Loberto a vu croître Haaland
« Des mentors comme Sean Constable, Ian Birchnell et Gary Wetherton ont eu une influence profonde sur mon approche », explique-t-il dans des propos relayés par Peuple Vert. Recruté par l’académie de Vålerenga pour sa vision novatrice, Loberto s’évertue à polir en Norvège de jeunes talents, portés par des figures de proue comme Erling Haaland et Ada Hegerberg (attaquante de l’OL, premier Ballon d’Or féminin de l’histoire).
Pas figé sur un seul système
« Des talents comme Haaland et Hegerberg sont la preuve que le pays produit désormais des footballeurs de classe mondiale. Ce changement est le fruit de nombreuses années de professionnalisation, poursuit celui qui n’est pas figé sur un seul système tactique mais plutôt sur le dynamisme. Le football aujourd’hui est avant tout un sport de système dynamique, il faut comprendre que les formations ne sont pas figées. Un 3-5-2, un 4-3-3 ou un 4-4-2 peuvent se transformer à tout moment selon l’évolution du match. »
Cette vision pro-active promet à l’AS Saint-Etienne et ses supporters des matches très différents de ceux vécus lors de la première partie de saison. Avec Olivier Dall’Oglio, les Verts donnaient souvent l’impression de ne pas avoir de plan B quand ils étaient confrontés à un problème. Avec Horneland et les conseils de Loberto, on peut s’attendre à voir une ASSE différente d’une mi-temps à l’autre en fonction des problèmes que lui posera son adversaire.
Reims, l’adversaire idéal pour tester ses principes
Celui de samedi est d’ailleurs presqu’idéal pour tester les principes d’Eirik Horneland et de son staff technique. En effet, le Stade de Reims de Luka Elsner n’aime rien tant que faire déjouer son adversaire. Lors de la 2e journée, il avait bu le bouillon en première mi-temps au Vélodrome, s’était réajusté et était reparti de Marseille avec un nul (2-2) valeureux. Mi-décembre, il a bien contenu l’AS Monaco (0-0) à Delaune. Le club champenois devrait adopter une tactique attentiste dans le Chaudron et rectifier le tir à la pause si les choses se passent mal.
Ce premier match de l’AS Saint-Etienne version Eirik Horneland promet en tout cas beaucoup. Après le dernier mois de compétition calamiteux qu’ont vécu les Verts (quatre défaites en quatre matches, treize buts encaissés, un seul marqué), les supporters stéphanois sont impatients de découvrir une équipe reboostée par le nouvel entraîneur et ses principes différents de ceux d’Olivier Dall’Oglio. Le Chaudron ne demande qu’à s’enflammer, lui qui est allé jusqu’à simuler la joie d’un but inscrit lors du match de Coupe face à l’OM (0-4). Un Saint-Etienne qui va de l’avant, qui met de l’impact dans les duels, qui se bat sur tous les ballons, ça ne peut que contribuer à faire grimper la température en cette période glaciaire.
Brann était difficile à jouer
Un coup d’œil sur les résultats de l’ancienne équipe d’Horneland, Fakiri et Loberto, Brann Bergen, montre qu’elle était compacte, dure à jouer, qu’elle marquait moins que ses concurrents pour le titre (4e attaque) mais qu’elle était très solide (2e défense). Exactement ce dont a besoin un promu comme l’AS Saint-Etienne, dont l’arrière-garde a été trop souvent malmenée lors de la première partie de saison. Après s’être manqué dans les grandes largeurs lors du mercato estival, Kilmer Sports semble avoir pris la mesure du problème et tiré les leçons de ses erreurs. L’arrivée d’un entraîneur au style rugueux est idéal pour répondre au défi physique que constitue la Ligue 1. Reste désormais à lui apporter des recrues habituées à jouer leur peau chaque week-end dans l’élite plutôt que des jeunes pas aguerris. Les Verts pourront alors commencer à rêver s’installer durablement dans une élite quittée il y a deux ans.
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