Le fossé entre les dirigeants de l’OL et les supporters lyonnais est en train de se creuser. Il n’y a qu’à voir la grève des encouragements hier malgré la démonstration offerte au Groupama Stadium contre les Girondins de Bordeaux (6-1). Déjà avertis de cette décision lunaire, les dirigeants de l’OL ne s’attendaient pas, toutefois, à voir les fans les plus virulents débarquer devant leur hôtel, hier, pour ajouter encore à la pression actuelle.
Selon L’Équipe, une soixantaine de personnes sont venues crier leur colère et même brûler certains objets devant le lieu de résidence des Gones ! Ces scènes ont perturbé la sortie du car de l’équipe quelques minutes, même si Peter Bosz a tenté de minimiser l’impact de cette révolte. Les services de police ont pourtant dû intervenir pour débloquer une situation tendue. C’en fut trop pour Jean-Michel Aulas.
« Il faudrait que ceux qui ont manifesté contre les joueurs pour les mettre mal à l’aise comprennent qu’on a dans l’équipe quatre joueurs de 19 ans, a-t-il fustigé. Comment croyez-vous qu’ils interprètent ces violences, ces gens qui viennent jusqu’à l’hôtel ? C’est pire que de ne pas encourager, c’est lutter contre un équilibre qu’on essaie de trouver, contre une éducation qu’on essaie de donner, c’est lutter contre les chances de l’emporter. Croyez-moi, on a été plus forts que ces réactions non justifiées. Il y a quatre points par rapport à l’Europe, on n’est pas si loin, il ne faut pas l’oublier. »