L’ASSE a encore pris une grosse raclée hier soir à Rennes, avec une manita (5-0) marquée par l’expulsion de Mathieu Cafaro, à 0-0…
Les Verts avaient battu Strasbourg, ils avaient livré un bon derby à Lyon malgré la défaite, et ils restaient sur une victoire contre Montpellier qui les avait fait grimper à la 13e place du classement. Olivier Dall’Oglio avait souligné les progrès défensifs de son équipe qui n’avait encaissé qu’un seul but lors de ses trois derniers matches, et Yunis Abdelhamid s’était enfin relancé contre Montpellier en livrant sa meilleure prestation depuis son arrivée. A l’heure de se déplacer chez des Rennais moribonds, et battus à Lille pour la première sur le banc de Jorge Sampaoli, on avait envie d’y croire, côté stéphanois.
Il faut juste espérer que cette nouvelle fessée fera ouvrir les yeux à Kilmer Sports
On avait encore plus envie d’y croire au vu de l’entame de match de l’ASSE, bien en place, rarement mise en danger par des Rennais en manque total de confiance. Les Verts étaient compacts et ils avaient eu une grosse occasion avec un tir de Cafaro sur le poteau. Mais ce même Cafaro a fait basculer la rencontre en empêchant, de la main, grossièrement, une frappe bretonne d’aller au fond des filets de Larsonneur. Une faute sanctionnée par un penalty et une expulsion, conformément au règlement. Le tournant de la partie… La suite ? Quatre autres buts d’un SRFC qui s’est relancé en profitant des espaces laissés par une défense verte redevenue gruyère, et qui aurait même pu inscrire deux ou trois buts de plus. Après en avoir pris 8 à Nice, 4 à Brest et à Angers, l’ASSE en a pris 5 à Rennes, où elle n’a quasiment jamais eu la possession du ballon, avec un Davitashvili aux abonnés absents, comme contre Montpellier, et un Bouchouari éteint. A l’extérieur, son bilan est terrible : 1 point pris en 7 matches. Il y a plus de 70 ans que l’ASSE n’avait plus encaissé 30 buts après 13 journées de L1 (depuis la saison 1952-53). Après la déroute, Dall’Oglio a déploré le manque de réaction et de caractère de son équipe. Faute d’avoir pu empêcher le navire de couler une fois encore, ce qui pourrait lui être reproché à l’heure du bilan de la mi-saison, l’Alésien a donc au moins le mérite d’être lucide… Il reste maintenant deux matches de championnat et un de Coupe de France d’ici la trêve hivernale et le début du Mercato. Pas sûr que l’on reverra Cafaro de sitôt après cette main qui a été le détonateur de la manita rennaise. Mais si cette manita peut permettre à Kilmer de prendre confiance que l’ASSE doit impérativement être renforcée en janvier pour se maintenir en L1, ce sera un mal pour un bien.