Des représentants des Green Angels ont fait savoir que leur groupe utiliserait tous les moyens possibles pour empêcher une éventuelle dissolution.
D’ici cinq jours, on en saura plus sur l’avenir des cinq groupes ultras concernés par la menace de dissolution brandie par le ministère de l’Intérieur. C’est en effet le 1er avril – sans blague – que les représentants des Green Angels, des Magic Fans (ASSE), de la Brigade Loire (FC Nantes), des Strasbourg Offenders et de la Légion X (Paris FC) seront entendus à Paris par une commission composée de huit personnes, qui sera ensuite chargée d’émettre un avis favorable ou non pour une dissolution. Des membres du gouvernement ont monté à dossier à charges contre chacun de ces groupes, leur reprochant de trop souvent se détourner de leur raison d’être (soutenir leur équipe) pour chercher la confrontation physique avec leurs adversaires ou provoquer d’autres types d’incidents.
La première tendance est que la Brigade Loire devrait s’en sortir à bon compte, avec un simple rappel à l’ordre. Mais quid des deux groupes ultras stéphanois ? Pour le moment, rien n’a fuité du côté du ministère de l’Intérieur, si bien que l’inquiétude règne dans le Forez. Le point positif, c’est que l’ASSE comme la ville de Saint-Etienne ont pris faits et cause pour les Green Angels et les Magic Fans. Et deux représentants des GA, invités de la radio Ici Saint-Etienne Loire hier, ont fait savoir qu’ils épuiseraient tous les recours juridiques possibles si la menace de dissolution devenait réelle.
« On va utiliser tous les moyens pour se défendre »
« C’est un dossier qui est exclusivement à charge avec différents faits de violences, qui nous sont imputables ou non, a déclaré l’un d’entre eux, dans des propos retranscrits par Peuple Vert. Et, surtout, la phrase qui est martelée, la définition de notre groupe pour le ministère de l’Intérieur, c’est que nous sommes un groupe qui utilise l’objet social de supporter l’AS Saint-Étienne uniquement comme prétexte pour se livrer à une confrontation physique avec nos homologues d’autres tribunes et avec des membres qui ont un profil agressif… On a une définition qui se rapproche du hooliganisme et nous on est absolument pas dans cette mentalité-là. »
« Concrètement, il y a neuf faits qui nous sont reprochés en trois ans. On l’admet et on l’a toujours aussi assumé : il nous arrive de déraper, il arrive que certains de nos membres dérapent. Mais c’est dans des contextes très particuliers et ce n’est pas l’objectif de notre groupe, qui a désormais plus de 33 ans, et qui a effectué des centaines, voire des milliers de matchs pour l’AS Saint-Étienne. Je pense que le ratio des fois où ça dérape et des fois où ça se passe bien, il est quand même clair, net et précis. »
« Nous sommes convoqués à une commission, place Beauvau, le 1ᵉʳ avril, devant huit personnes qui seront chargées d’émettre un avis favorable ou défavorable sur cette procédure de dissolution… Ce sera ensuite à Monsieur Bruno Retailleau de présenter son décret en Conseil des ministres. Donc ça peut intervenir le 2 avril ou le 9 avril. Et, derrière, on aura la voie juridictionnelle qui va s’ouvrir avec un recours auprès du Conseil d’État. Car oui, on va utiliser tous les moyens pour se défendre, tous les moyens juridiques qui sont à notre disposition. Et au-delà de ça, on pourra même aller, si ce décret venait à être validé en Conseil d’État, jusqu’à la Cour européenne des droits de l’Homme. »
Réaction des Green Angels face à la procédure de dissolution : "On va utiliser tous les moyens juridiques qui sont à notre disposition"
— Peuple Vert (@PeupleVertFr) March 25, 2025
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