ASSE – L’analyse de Laurent Hess : « Une belle réaction mais c’est insuffisant »

Menée 2-0, l’ASSE a failli renverser Angers avant de se faire rejoindre dans le temps additionnel sur un deuxième penalty (3-3). Le match nul n’arrange pas ses affaires.

Après six matches sans victoire dont quatre défaites et un lourd revers à Marseille (1-5), l’ASSE se devait de battre Angers samedi soir pour bien débuter une série très importante qui la verra ensuite recevoir Nice et affronter les deux derniers du classement, Montpellier et Le Havre. Face à des Angevins privés de leur meilleur buteur, Lepaul, et qui joueront mardi en 1/4 de finale de Coupe de France contre Reims, la victoire était impérative, mais les Verts se sont donnés le bâton pour se faire battre et au terme d’un scenario fou, ils n’ont pu prendre qu’un point.

Cardona et Davitashvili, lueurs dans la grisaille

La faute à une entame de match catastrophique avec un penalty concédé par Batubinsika sur la première incursion angevine et un deuxième but d’Abdelli au quart d’heure de jeu, puis à un nouveau penalty, plus litigieux, concédé par Bernauer dans le temps additionnel alors que l’ASSE menait 3-2 dans un Chaudron en ébullition. Des Verts presque renversants, emmenés par un Cardona retrouvé, auteur d’un doublé, par Ekwah, qui avait égalisé à 2-2, et par Davitashvili, auteur de deux passes décisives à son entrée en jeu. Au final, dans ce match où ils sont passés par toutes les émotions et qui s’est conclu par une prise de becs entre Horneland et Dujeux qui a provoqué un début d’échauffourée, les Verts ont préféré retenir leur réaction, tout comme leur coach, soucieux de positiver. Mais le match nul n’arrange pas leurs affaires, la défense inquiète plus que jamais à l’image de Batubinsika, et Bernauer pouvait rêver meilleurs débuts. Arrivé blessé, le joueur prêté par le Dinamo Zagreb est la seule nouvelle tête d’un Mercato hivernal qui interpelle les supporters, de plus en plus dubitatifs par rapport au projet Kilmer et de plus en plus inquiets pour le maintien de leurs favoris. Surtout que ceux-ci sont vraiment arbitrés comme une petite équipe cette saison, avec 13 penaltys concédés en 23 matches. Du jamais vu! Il va sans dire que pour se maintenir, il faudra être moins naïfs. Beaucoup moins naïfs. Et prendre moins de buts. Beaucoup moins de buts.

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