ASSE – Le rendez-vous de Didier Bigard : « Horneland ou Gasset, qui a la recette ? »

Didier Bigard se projette sur le déplacement crucial de l’ASSE à Montpellier dimanche, un match charnière pour les Verts d’Eirik Horneland, attendus au coin du bois par un certain Jean-Louis Gasset…

« Il reste neuf matchs et on va tous les jouer pour gagner». C’est un peu un calendrier de l’avant dont on ne voudrait pas qu’il devienne de l’après, que les Stéphanois égrènent chaque semaine avec toujours le même objectif « clair » martèle Maxime Bernauer : « maintenir le club en Ligue 1 ». Problème, le statu quo qui laisse Le Havre devant Saint-Etienne est synonyme de relégation virtuelle qui chaque journée passée rapproche du réel. Après la défaite concédée devant Nice, nous suggérions que l’équipe stéphanoise devrait peut-être revoir sa copie et revenir à plus de réalisme, adapter sa tactique à ses faiblesses, défendre en bloc mais aussi miser sur la vitesse d’un Cardona. Si ce dernier aurait pu être le héros de la soirée sans un VAR pas avare de pinailleries, ce n’est pas encore tout à fait le choix qui a été fait en Normandie par Eirik Horneland. Le Norvégien reste accroché à ses idées, fort d’une confiance dans la capacité de son groupe à faire le jeu « Je pense que nous avons de la qualité et que nous devons continuer à y croire ». Une confiance que ce groupe ne lui rend pas puisqu’il dit « Je ne suis pas satisfait de notre performance »! Force lui est donnée de pencher vers le constat d’une majorité du public et des observateurs «un manque de justesse et de qualité ».

« Bernauer a parlé « d’envie ». Il a peut-être tout dit… »

Cela ne devrait pas infléchir sa philosophie, ni modifier son plan de jeu. Même si à l’étage au dessus on doit commencer à s’interroger et que le sujet a forcément été abordé lors d’une petite réunion des six têtes pensantes du club, la semaine dernière. Faute d’avoir réfléchi à tout ça quand il le fallait, l’été dernier et plus encore en janvier, lors d’un mercato inabouti. Au moins le Norvégien n’aura-t-il pas à se creuser les méninges pour expliquer une mauvaise tournure s’il ne parvient pas à redresser la situation. On n’en est pas là, mais il va falloir que les méninges de ses joueurs, elles, assimilent enfin les données d’un maintien. Bernauer a parlé « d’envie ». Il a peut-être tout dit. On ajoutera juste « collective ». C’est le moment ou jamais. Il y a huit jours on avançait qu’il faudrait retrouver la recette d’un Gasset lorsqu’il a dû sauver Saint-Étienne de la relégation ». On espère que ce dernier l’a oubliée à Montpellier, que les joueurs stéphanois ont réellement les qualités que leur entraîneur leur prête et qu’ils les exprimeront lors de ce déplacement. Mais pas seulement.

Didier Bigard 

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