ASSE : une suspension plutôt qu’une dissolution des ultras stéphanois ?

Ce mardi matin, Green Angels et Magic Fans (ASSE) sont convoqués à 9h place Beauvau pour se défendre devant la Commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives, qui rendra un avis consultatif au ministère, chargé de trancher en dernier ressort. Le dossier s’est emballé.

Après un week-end placé sous le signe de la manifestation, qui s’est déroulée sans encombre dans les rues de Saint-Etienne, les Ultras de l’Association Sportive de Saint-Etienne jouent leur avenir ce mardi. C’est en effet ce matin que certains des membres des Green Angels et des Magic Fans sont convoqués à 9h place Beauvau pour se défendre devant la Commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives, qui rendra un avis consultatif au ministère, chargé de trancher en dernier ressort.

On le sait, le Ministère de l’Intérieur a dans le viseur plusieurs groupes de supporters. Rien de nouveau. Chaque groupe, défendu par Maître Pierre Barthélemy, que l’on retrouve dans un combat quotidien auprès de l’Association Nationale des Supporters (ANS), a prévu d’envoyer quatre représentants, et l’ASSE sera présent en soutien au travers de certains de ses dirigeants. « Le ministre veut de l’ordre, de l’ordre, de l’ordre, et cela vaut aussi pour le foot, rabâche-t-on à L’Équipe dans la garde rapprochée de Bruno Retailleau. L’objectif, c’est d’aller voir un match en famille, sans crainte d’affrontements. »

D’après un rapport confidentiel de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme du 17 mars, 64 « faits notables » ont émaillé les 462 rencontres disputées depuis le début de la saison. Parmi eux, on retrouve des « frondes des supporters », des « attaques de convois », des « tensions internes aux groupes » ou encore « une discrimination décomplexée ».

L’ASSE reste au soutien 

Au-delà de mesures individuelles, le ministère a ajouté la menace collective de la dissolution. Jeudi dernier, le directeur de cabinet de Retailleau, Franck Robine, a réuni par visioconférence les préfets, en présence de plusieurs patrons de police judiciaire, du renseignement territorial et de la directrice des libertés publiques et des affaires juridiques, Pascale Leglise.

De son côté, l’AS Saint-Etienne insiste sur le fait qu’une dissolution pure et dure ruinerait tous les efforts entrepris pour dialoguer et n’empêcherait pas les fauteurs de troubles d’aller au stade, tout en soulignant la dimension sociale des Magic et des Green depuis le début des années 1990. « L’hypothèse d’une suspension, plutôt qu’une dissolution pure et dure, reste d’actualité », conclut le quotidien sportif. 

On devrait en savoir plus au cours des prochaines heures. Et espérer qu’un compromis soit trouvé avec les Ultras de l’ASSE, Magic Fans et Green Angels, sous peine de voir les tribunes de nos stades s’animer dans les prochains jours. Et le Ministère de l’Intérieur devra alors l’assumer.

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