Droits TV : Textor charge encore Al-Khelaïfi, Labrune et les présidents complices !
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Par
Alexandre Corboz
Dans un entretien à L’Equipe, John Textor (OL) n’a pas fait dans la dentelle au lendemain de la divulgation publique de la réunion du 14 juillet à la Ligue. Il réclame un vrai changement de gouvernance.
Au lendemain de la divulgation par L’Equipe et France Télévision du contenu du collège de Ligue 1 du 14 juillet dernier autour de l’attribution des droits TV à DAZN et beIN Sports, John Textor est sorti du silence dans L’Equipe, s’estimant légitimé dans son combat contre Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG.
« Il était clair pour moi que les décisions avaient déjà été prises par un petit groupe de personnes, avant le début de l’appel (…) Cet appel a vraiment révélé la nécessité d’une réforme immédiate de la gouvernance de la LFP. Ceux qui sont en position de pouvoir, pas seulement Nasser (al-Khelaïfi), n’ont même pas respecté les points de vue opposés », a déploré l’Américain, qualifié de cow-boy par le boss de Paris et de beIN Sports.
Labrune a raté le virage selon lui
« Dans mon cas, je suis le seul propriétaire dont la richesse a été construite grâce au streaming OTT de matches de football, et je sais très bien qu’un bouquet de sports purs ne fonctionne pas, sans l’inclusion d’autres divertissements, d’informations et de contenus. Se faire réprimander par « NAK », comme n’y connaissant rien, était à la fois comique et contre-productif. La gouvernance de notre ligue doit changer, immédiatement, car chaque club de Ligue 1 devrait être représenté au conseil d’administration. Tous les conflits d’intérêts doivent être divulgués et atténués », poursuit Textor.
Et le président de l’OL s’en est pris à d’autres dirigeants, laissant pondre un certain agacement : « Beaucoup ne sont même pas propriétaires, donc ils voient de la valeur dans les postes de direction de la Ligue et les nominations à l’ECA. « NAK » est le banquier qui détient la monnaie des nominations politiques, et il sait comment la dépenser à bon escient. Je pense qu’il a plus d’influence sur certains présidents de club que leurs propriétaires absents ».
Quant au président de la LFP Vincent Labrune, que Textor avait qualifié de toutou dans une précédente interview, l’Américain regrette encore ses mots mais justifie son mécontentement : « Vincent, avec un peu plus de courage, aurait presque pu nous mener vers un bel l’avenir, mais il lui manquait, du coup, le courage, l’expertise technique et la force de résister à « NAK ». C’est pourquoi j’ai choisi ces mots, des mots que je regrette, pour décrire son manque de leadership, car j’étais tellement déçu que nous ayons raté l’occasion d’évoluer… »