Le jeune milieu de terrain Louis Leroux (19 ans) n’est plus sorti du onze de départ depuis qu’Antoine Kombouaré l’a lancé contre Lens (3-1). Qui est la révélation du FC Nantes ? Voici cinq points qui vous permettront d’en savoir plus.
Louis Leroux a fait ses premiers pas en Ligue 1 le 31 août dernier, lors de la victoire du FC Nantes à Montpellier (3-1). Il était entré à sept minutes du coup de sifflet final. Pas de quoi inciter Antoine Kombouaré à lui redonner sa chance, visiblement, puisqu’il a dû attendre cinq semaines avant de regoûter au terrain dans l’élite (neuf minutes à Lyon, 0-2) et six mois avant de connaître sa première titularisation. Mais après cette première déroutante, face à Lens (3-1) avec un but à la clef, le jeune milieu de 19 ans n’est plus sorti du onze. Il en est à quatre titularisations d’affilée et n’a pas déçu une seule fois. Même à Marseille (0-2), il a épaté par son culot et son aisance digne d’un joueur expérimenté. En décembre 2023, Louis Leroux avait accordé une longue interview au site officiel du FCN dans laquelle il évoquait son parcours. Voici cinq choses à retenir.
Il a testé tous les postes (ou presque) sur le terrain !
Comme beaucoup de joueurs, Louis Leroux a été testé à différents postes sur le terrain dans sa jeunesse avant de se fixer au milieu. « J’ai pas mal changé de poste sur le terrain mais je suis arrivé ici en tant que milieu offensif, voir même attaquant. Franchement, je marquais pas mal de buts mais pas assez a priori (rires). J’ai continué à jouer devant jusqu’en U16, où j’ai été replacé latéral gauche pour la saison ! En U17, je suis remonté dans le cœur du jeu, au milieu, et depuis je n’ai plus bougé, hormis en Youth League où j’ai retrouvé un poste de latéral gauche. » Ces expériences sont précieuses pour lui comme pour Antoine Kombouaré, qui l’a par exemple aligné dans le couloir gauche d’un 3-5-2 à Marseille. Ce soir-là, malgré la défaite, Leroux a impressionné tant défensivement, lui qui était opposé au couloir fort de l’OM avec Greenwood et Henrique, qu’offensivement, puisqu’il a eu une balle de 1-0. Mais Geronimo Rulli a fait bonne garde. Comme quoi, il est encore des domaines dans lesquels il peut progresser !
A 11 ans, il pensait qu’il allait s’entraîner avec les pros !
Natif de Longeron, dans le Maine-et-Loire, Louis Leroux a joué dans le club de son village jusqu’à ses onze ans, âge auquel il a été repéré par le FC Nantes. Il n’avait visiblement pas prévu de faire carrière puisqu’il a révélé qu’il ne savait pas du tout qu’il existait des centres de formation. Aussi, lors de son essai chez les Canaris, il pensait qu’il allait s’entraîner avec les professionnels ! « Stéphane Guédon, recruteur au FCN, nous a contactés avec ma famille. Je me souviens, mon père m’a annoncé un dimanche que dans la semaine, j’allais m’entraîner avec le FC Nantes pour faire des tests. Au début, je n’y croyais pas trop et je ne savais même pas qu’il y avait des catégories de jeunes. Je pensais que j’allais m’entraîner directement avec les pros mais c’était impossible (rires) ! Quelques jours plus tard, je me suis rendu compte que c’était réel. »
Privé de licence au FCN pour trois kilomètres !
Retenu par le FC Nantes, Louis Leroux n’a pas pu s’engager tout de suite avec les Canaris. En effet, le règlement de la FFF est formel : les clubs professionnels ne peuvent recruter dans leurs équipes de jeunes des enfants habitant à plus de 50 kilomètres de leur centre d’entraînement. Or, Le Longeron se situe à 53 kilomètres de la Jonelière ! Pendant deux ans, avant qu’il puisse officiellement intégrer le centre de formation, Louis Leroux a donc conservé sa licence dans son club d’enfance mais venait s’entraîner chaque semaine avec le FCN, ce qui a constitué un sacré défi logistique. « C’est vrai que pendant deux ans, c’était compliqué de gérer tous les allers-retours. Il y avait trois entraînements par semaine mais heureusement que ma famille, avec mon papi et mes parents, était là. J’ai toujours été soutenu. Tous ont fait beaucoup de sacrifices pour pouvoir m’emmener aux entraînements et j’en suis très reconnaissant. Je faisais les matches amicaux et les tournois avec l’équipe, ce qui me permettait de me sentir vraiment comme un joueur à part entière même si je n’avais pas ma licence au club. Je prenais vraiment beaucoup de plaisir à venir ici. »
Il a déjà un titre de champion de France à son palmarès
S’il débute seulement au plus haut niveau, Louis Leroux a déjà un CV assez sympathique dans lequel figure une demi-finale de Youth League (défaite aux tirs au but contre l’Olympiakos en avril 2024) et surtout un titre de champion de France U19, décroché au nez et à la barbe du PSG ! « C’était beau, c’était haletant, surtout avec les scénarios des matches : on revient au score à Montpellier et on gagne aux tirs au but. Contre Lens, on marque à la dernière minute et ensuite, en finale devant le Paris SG, on sort un bon match et l’équipe garde son titre pour un très beau doublé ! C’était fort. Et puis, être le plus jeune du groupe avec Herba (Guirassy), ça donnait un goût particulier de s’imposer avec les plus grands. »
Il n’a pas célébré son premier but comme il le voulait
Pendant son interview au site officiel, Louis Leroux avait révélé qu’il était fan de Lionel Messi, que son geste préféré est la roulette, qu’il rêve de remporter la Coupe du monde ou qu’il adore les pâtes à la carbonara. A la question « Si tu marques un jour à La Beaujoire, quelle célébration réalises-tu ? », il avait répondu « Je vais voir les supporters en glissant sur les genoux ». Contre Lens, pour sa première titularisation chez les professionnels, il a trouvé le chemin des filets, en reprenant de près un ballon mal dégagé par un défenseur lensois. Mais il n’a pas osé glisser sur les genoux ! Il s’est contenté de courir en direction du drapeau de corner, en levant son bras en l’air après avoir sauté. C’est déjà pas mal ! Et l’essentiel était d’avoir réussi à marquer. La glissade arrivera peut-être après le deuxième…
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— MSimon27 (M.O.N) (@Simon27Moses) March 20, 2025