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FC Nantes : coach viré, remontada… ce qu’il s’est passé après les 2 précédentes raclées en L1

Samedi, le FC Nantes a enduré un humiliant 1-7 sur la pelouse de l’AS Monaco. Deux fois auparavant, il avait perdu avec un tel écart. Que s’était-il passé ensuite ? Petit retour en arrière…

Quel match étrange le FC Nantes a vécu samedi à Monaco ! Les Canaris sont parfaitement entrés dans la partie, ont trouvé le poteau par Abline dès la 3e minute, ont ouvert le score dans la foulée par ce même Abline puis ont été réduit à dix dès la 8e suite à l’expulsion de Cozza. Ils ont fait front jusqu’à la 44e mais dès que Biereth a égalisé, ils ont complètement craqué. Heureusement que Pallois jure que lui et ses partenaires n’ont pas lâché, sinon l’addition aurait été encore plus salée ! Sept buts encaissés en un peu plus de 45 minutes, c’est du jamais vu pour les Canaris. Jusqu’à présent, leur défaite record en Ligue 1 était un 0-6. C’était arrivé à deux reprises, à Marseille en 1990-91 et contre Lyon en 2016-17. Que s’était-il passé ensuite ? Nous nous sommes replongés dans les archives et la conclusion est que ça ne sent pas très bon pour Antoine Kombouaré !

Blazevic viré en 1991, Suaudeau de retour

Le 27 janvier 1991, le FC Nantes, alors 9e de D1, se rend à Marseille. L’OM vient lui aussi de changer d’entraîneur. Raymond Goethals a succédé à Franz Beckenbauer trois semaines plus tôt. Pour le premier match du Belge, les Phocéens ont éparpillé l’OL (7-0) façon puzzle. Puis ils se sont inclinés à Lille (0-1). Au moment d’accueillir les Canaris, ils sont donc à la fois revanchards et surmotivés car chaque joueur sait qu’il doit briller pour gagner sa place en vue du quart de finale de C1 contre l’AC Milan. Abedi Pelé ouvre le score dès la 5e minute. Le Ghanéen récidive à la 11e, Jean-Pierre Papin porte le score à 3-0 avant la demi-heure (27e). Complètement dépassés, les Canaris de Miroslav Blazevic encaissent trois autres buts en seconde période (Vercruysse, Germain et Papin). 6-0, score final. C’en est trop pour le président, Max Bouyer, qui renvoie l’entraîneur croate deux jours plus tard.

Jean-Claude Suaudeau est appelé à la rescousse. Trois années après avoir laissé sa place à Blazevic, il lui succède mais les choses ne se passent pas très bien dans un premier temps. Le FCN ne remporte que trois de ses quinze derniers matches de championnat et termine à la 15e place. Miné par des soucis financiers, le club passe tout près d’une rétrogradation. Il ne doit son salut qu’aux pressions de Claude Simonet, ancien joueur et fan de la Maison Jaune, au sein des instances. Par nécessité plus que par choix, Suaudeau va être contraint de faire jouer les jeunes à partir de la saison suivante. C’est avec eux, les Marraud, Capron, Guyot, Karembeu, Ferri, Ndoram, Loko, Pedros et autres Ouédec, pour la plupart présents sur la feuille de match au Vélodrome, que s’écrira l’histoire qui mènera au fabuleux titre de champion de France en 1995. Mais avant de connaître l’ivresse, il a fallu boire le calice jusqu’à la lie au Vélodrome !

Girard viré en 2016, Conceiçao et remontada

L’autre funeste soirée du FC Nantes en Ligue 1 avant celle vécue à Monaco renvoie au 30 novembre 2016. A cette époque, c’est René Girard qui est sur le banc. Le champion de France 2012 avec Montpellier est dans le dur puisque ses Canaris n’ont gagné que trois de leurs quinze premiers matches de L1. Ils sont tombés à la 17e place du classement au moment de recevoir l’OL. Les Lyonnais, eux, réalisent une grosse saison, qui les verra terminer à la 2e place. Mais ils sortent d’une défaite frustrante à domicile contre le PSG (1-2). Et sont donc revanchards. Ils ouvrent le score à la 16e minute par Tolisso. Lacazette (39e s.p.) et Gonalons portent la marque à 3-0 avant la pause. En seconde période, Valbuena (60e), Diakhaby (75e) et Fekir (81e) transforment ce match en humiliation. Comme son prédécesseur 25 ans plus tôt, Waldemar Kita prend deux jours pour acter le renvoi de Girard.

L’actuel propriétaire décide de faire appel à Sergio Conceiçao, qui a eu une belle carrière de joueur mais débute dans celle d’entraîneur. Et n’a pas encore connu la réussite, que ce soit avec Olhanense, Coimbra, Braga et Guimaraes. Un vrai pari, donc. Qui va s’avérer payant. L’ancien ailier débarque en Loire-Atlantique avec ses méthodes dures et son jeu tout en énergie. Il remporte ses quatre premiers matches toutes compétitions confondues et permet à la Maison Jaune de remonter à la 7e place du classement. Hélas, pendant l’été, le FC Porto lui fait de l’œil et ce « portiste » pur et dur ne peut refuser. Il quitte le FC Nantes soi-disant pour des raisons familiales et entame un septennat très réussi avec les Dragons. Dommage pour la Maison Jaune !

Jamais deux sans trois avec Kombouaré ?

L’histoire va-t-elle se répéter pour Antoine Kombouaré ? On est en tout cas deux jours après l’humiliation monégasque. Si le FC Nantes veut respecter la maxime « jamais deux sans trois », c’est donc maintenant. Mais concrètement, il y a peu de chances que cela se produise. Essentiellement faute de remplaçant crédible. Les pistes hivernales qu’étaient Habib Beye et Sergio Conceiçao se sont casées entretemps. Beye s’est engagé avec Rennes, Conceiçao avec le Milan. Des entraîneurs expérimentés susceptibles de mener l’opération maintien à bien, il n’y en a pas beaucoup. Et ils ont un coût, tout comme le fait de renvoyer Kombouaré. Or, le FCN est en grosse difficulté financière à cause du fiasco des droits TV. Il semblerait donc que le Kanak ira au bout de la saison. En espérant que ce maintien au poste n’ait pas de fâcheuses conséquences pour le club…

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