FC Nantes – PSG : pendant que les Canaris s’agacent du report, Kita préfère relativiser

L’annonce du report de la rencontre entre le FC Nantes et le PSG au 22 avril a suscité des crispations en interne. De son côté, Waldemar Kita s’est voulu plus positif.

Comme il le souhaitait, le Paris Saint-Germain a obtenu le report de son match de la 29e journée de Ligue 1 face au FC Nantes. La décision a été validée lundi par le conseil d’administration de la Ligue de Football Professionnel (LFP), afin d’alléger le calendrier du club parisien entre ses deux rencontres de quart de finale de Ligue des champions contre Aston Villa (9 et 15 avril).

Ce report, qui vise à favoriser la performance du PSG en Coupe d’Europe, n’a pas fait l’unanimité. En conséquence, le FC Nantes, actuellement en lutte pour le maintien (13e de L1), devra faire face à un enchaînement de rencontres particulièrement dense. Après une pause de deux semaines entre son déplacement à Nice (4 avril) et son match contre Rennes (30e journée), le FCN enchaînera trois matchs en dix jours : le derby contre Rennes le vendredi 18 avril, la réception du PSG le mardi 22 avril, puis celle de Toulouse le dimanche 27 avril (31e journée).

Un vote quasi unanime, sans la participation de Nasser Al-Khelaïfi

Le procès-verbal de la consultation, obtenu par L’Équipe, indique que le report a été validé par onze votes favorables et une abstention. Parmi les membres ayant participé figuraient plusieurs représentants des clubs de Ligue 1 : Jean-Pierre Caillot (Reims), Damien Comolli (Toulouse), Olivier Létang (Lille), Jean-Pierre Rivère (Nice), Juan Sartori (Monaco), Laurent Nicollin (Montpellier) en tant que président de Foot Unis, et Marc Keller (Strasbourg), représentant de la Fédération Française de Football (FFF). De son côté, Nasser Al-Khelaïfi, représentant des clubs de Ligue 1 mais également président du PSG, n’a logiquement pas pris part au vote.

Nantes se sent lésé mais Kita relativise

Du côté du FC Nantes, la décision a été accueillie avec amertume. Dans l’entourage du club, certains dénoncent une situation imposée sans concertation : « On se sent mis devant le fait accompli. Ça va impacter la billetterie et la course pour le maintien. C’est inéquitable, d’autant que le match de championnat entre le huitième aller et retour de C1 (Rennes-PSG, 1-4, le 8 mars) n’a pas été remis ».

Malgré cette frustration, le président du FC Nantes, Waldemar Kita, adopte un ton plus conciliant et comprend la décision de la LFP : « Si le PSG se qualifie pour les demi-finales, ce sera un peu grâce à nous, grâce au FC Nantes. Je lui souhaite même si je pense qu’il n’a pas besoin de cela pour y parvenir. S’il va en finale, j’espère qu’il m’invitera. »

Kita va même plus loin en soutenant l’initiative de la LFP, estimant que c’est un signal positif pour les clubs français engagés en Coupe d’Europe : « Plus globalement, c’est une bonne décision du conseil d’administration d’aider les clubs engagés en coupe d’Europe. Cela ne nous avantage pas mais si cela peut aider le PSG… ».