Ce dimanche, à l’occasion d’OL – Brest (2-1), Benoît Millot s’est retrouvé tête contre tête avec Paulo Fonseca après avoir exclu le technicien portugais. Dans les colonnes de L’Equipe, l’arbitre du match a raconté ce moment de tension.
Resté stoïque malgré l’énervement de Paulo Fonseca, Benoît Millot est revenu factuellement sur son accrochage avec le coach lyonnais, qu’il avait d’abord averti en première période avant de l’exclure dans le money-time d’OL – Brest (2-1) : « Il me bondit dessus avec une attitude d’intimidation et je décide de l’exclure directement. Ce n’était pas un second avertissement, mais une exclusion directe », explique l’arbitre du match : « Il a cette attitude encore plus impressionnante de tenter de donner un coup, en fait. Un coup de tête. Je reste stoïque, un peu par l’effet de surprise, mais quelque part surtout pour ne pas reculer devant cette intimidation. Des joueurs viennent pour le repousser, des agents de sécurité aussi, me semble-t-il, comme peut-être des membres de son staff. Il recule alors pour mieux revenir une deuxième fois… Et puis finalement quitter les abords de l’aire de jeu ».
« On ne peut pas tolérer des comportements comme ça »
Reconnaissant un contact du nez de Paulo Fonseca, Millot ne laissera rien passer dans son rapport : « La semaine dernière (avec les accusations du président marseillais Pablo Longoria), c’était une atteinte morale quand il a été dit que des arbitres pouvaient être corrompus. Là, ça vient toucher l’aspect de l’intimidation physique (…) Fondamentalement, je vais bien. Mais lorsque je reverrai les images, je serai peut-être impressionné. Je trouverai peut-être cela hardcore. En tout cas, on ne peut pas tolérer des comportements comme ça ».
Quant à savoir s’il attendait des sanctions exemplaires contre l’entraîneur de Lyon, l’arbitre a botté en touche : « Je n’ai pas de souhait. Cela peut sembler être un discours convenu. Mais il y a une commission de discipline qui est là pour trancher en son âme et conscience en s’appuyant notamment les rapports. Mais ce qu’on a vu n’est pas bon pour le football. Avec le risque que cela se propage vers le monde amateur. Au niveau pro, les bords de terrain sont sécurisés. Mais dans le monde amateur, on est à portée de baffe, de coup de poing ou de coup de pied ».