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OL – EXCLU Maxime Gonalons : « J’aime trop l’OL »

Dans un long entretien accordé à But, disponible sur notre chaîne YouTube, Maxime Gonalons (35 ans) a retracé le fil de sa carrière. Deuxième volet de l’interview, sur ses souvenirs, sa reconversion… et certaines idées reçues.

Sur sa retraite

« J’arrivais à la fin d’une merveilleuse histoire. Cela s’est fait naturellement. Je pense que c’était le moment pour moi de tourner la page. J’ai vécu des moments que je n’aurais jamais imaginé vivre lorsque j’étais le petit jeune de Villefranche qui commençait à taper dans un ballon… »

Sur sa carrière en équipe de France

« Je suis allé en équipe de France pendant quatre années (2011-15). Je n’ai pas forcément été sur le terrain souvent mais j’ai fait beaucoup de stages. Porter le maillot de l’équipe de France, c’était le graal. C’est ce qu’il y a de plus beau pour un joueur de foot que de représenter son pays même si je n’ai pas eu l’opportunité de faire une compétition internationale (il était réserviste sur la Coupe du Monde 2014, NDLR). J’ai fait partie, à un moment de ma carrière, des meilleurs joueurs français à mon poste. Mes 8 capes ? C’est d’abord une fierté même si on veut toujours en avoir plus… Il y avait des joueurs plus forts que moi à mon poste. Tout simplement ».

Sur son palmarès

« On peut toujours se dire qu’on peut en avoir plus… Moi, le regret que j’ai avec l’OL c’est qu’on n’était pas loin de gagner le titre sur une ou deux saisons où on a lutté jusqu’au bout avec le Paris Saint-Germain mais je suis quand même fier d’avoir remporté la Coupe de France, un trophée fabuleux qui représente tous les clubs de France (…) Les titres, c’est ce qui marque, ce qui reste ».

Sur le capitanat

« C’est un statut qui n’est pas simple dans un club comme l’OL et en étant un enfant du club qui plus est. Il faut assumer. Surtout assumer sur le terrain pour avoir la légitimité par rapport au vestiaire. Le plus important, c’était d’être performant sur le terrain. Il fallait être prêt à chaque match (…) Le capitanat, ce n’était pas quelque chose qui était ancré en moi. Il a fallu que je force un peu ma nature mais ça m’a permis de passer quelques caps… »

Sur son départ en 2017 (et sa passe d’armes médiatique avec Aulas)

« Ce n’était pas un clash (avec Jean-Michel Aulas, NDLR). Je fais une interview le mardi (48h avant la demi-finale contre l’Ajax Amsterdam en Ligue Europa, NDLR). Le Progrès me pose une question sur mon avenir. On me parle d’Alex Lacazette et Corentin Tolisso potentiellement sur le départ. On me demande quel est l’avenir du club sans ces joueurs-là et je réponds tout naturellement qu’en perdant ces joueurs-là, peut-être que le club a d’autres ambitions. Ma phrase a été mal interprétée tout simplement : en aucun cas, je n’avais mis ma situation avant le club et c’est une position que le président a voulu prendre (…) Il y avait du business derrière tout ça, de la communication… J’ai eu du mal à l’accepter. Même en arrivant à Rome, il m’a fallu du temps pour digérer tout ça. Est-ce que je voulais réellement partir ? J’arrivais à un moment où j’étais en réflexion (…) En 2014, j’étais déjà passé à très peu de choses d’un départ à Naples pour presque 20 M€. Les gens ne le savaient pas mais ça avait aussi été un peu tendu avec le président à ce moment-là (rires) Il y avait besoin de rentrer de l’argent ».

Sur le derby romain vs le derby rhodanien

« Je ne peux pas comparer… Le Lyon – Sainté, il est trop fort pour moi. Il est trop fort pour les Lyonnais. Il est trop fort pour les Stéphanois. Mais le derby romain… Quand vous êtes de la Roma ou que vous avez grandi du côté de la Lazio, c’est pareil ! (…) A Rome, c’est le club où j’ai ressenti le plus de pression. On te parle de foot toute la journée, à la radio, jour et nuit… Je peux te dire que tu rates ton match, tu vas sur ton téléphone, tu comprends où tu as mis les pieds. On ne te fait aucun cadeau. Ce n’est pas simple. On parle de Marseille en France mais là-bas on est peut-être un cran au-dessus… »

Gonalons pur lyonnais et fier de l’être

« Est-ce que j’aurais pu faire ma carrière à l’OL ? Dans ma tête, c’était une possibilité. J’aime trop l’OL en fait. Donc forcément c’était normal pour moi de le dire (…) Le PSG ou l’OM ? Ah mais moi je ne pouvais pas jouer pour ces clubs-là ! Saint-Etienne ? On n’en parle même pas (sourire) J’ai trop de fierté. C’est comme ça. Je suis comme ça. Les gens qui me connaissent, quand ils vont écouter ce que je dis, ne seront pas surpris. Ce n’est pas une question d’argent. On aurait pu me proposer n’importe quoi pour aller dans ces clubs-là. Je n’y serais pas allé ! (…) Je n’ai rien contre eux. C’est juste une question de fierté et d’honneur. »

Sur la rumeur de son retour en coordinateur sportif en octobre

« Il y a eu des discussions quand j’étais encore joueur sur deux Mercato. Cela ne s’est pas fait car des gens étaient pour et d’autres contre. Coordinateur sportif ? Cet été, il y a aussi eu une rencontre avec le club mais c’était plus pour comprendre comment le club voyait les choses que de prendre ce poste-là. Il faut quand même de l’expérience, un certain vécu. En tout cas, ils voulaient quelqu’un qui connaissait le club et ils ont pris tout l’inverse. Ce qui est assez étrange mais bon, c’est comme ça (…) Je vais prendre le temps. En tout cas, c’est quelque chose qui, dans un futur proche ou lointain, me plairait énormément. »

Sur sa reconversion

« Je vais commencer un peu avec Villefranche (N1), le club où j’ai débuté, je vais rentrer dans le board pour y amener mon expérience. On va apprendre tout doucement car le football c’est ma vie. J’ai aussi commencé un peu avec Canal+. On m’a proposé ça cet été. Je leur avais dit que j’avais besoin de prendre un peu de temps, du recul, de profiter de certaines choses de la vie… J’ai commencé à faire une émission. Je vais en faire un peu plus fin janvier et jusqu’à la fin de saison. Peut-être qu’à la clé, je signerais un contrat. C’est quelque chose qui me plait aussi. Coacher ? Même si j’ai envie d’amener ce qu’on m’a transmis, c’est quelque chose d’assez lourd, d’assez pesant. Je n’ai pas les diplômes. C’est très long. On parle souvent au téléphone avec Clem’ (Grenier) qui, lui, les passe. Il me dit que c’est beaucoup de thématique. Il faut presque avoir un bac S …»

Sur le gang des Lyonnais

« Alors oui, ça… Ça m’a toujours interpelé. Alors on a des attaches, on se comprenait, on était formé depuis tout petit ensemble donc forcément il y avait une identité très forte entre nous. Mais de là à dénigrer les joueurs qui arrivaient ? Justement, on avait plus tendance à essayer de transmettre la mentalité lyonnaise à ceux qui arrivaient de l’extérieur. On essayait vraiment de les imprégner de tout ça. Franchement, ceux qui parlent de « gang des Lyonnais », c’est plus une excuse qu’autre chose. Certains ont pu le sentir peut-être au départ mais ils voyaient très bien comment on fonctionnait et ce qu’on avait envie c’est de leur inculquer ça, il n’y avait jamais d’arrière-pensée… »

France / 15 Jan 2025 18h00

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