Sapin de l’OL : en 2024, John Textor se sera bien fait enguirlander (3/5)

C’est Noël et la rédaction de butfootballclub.fr se livre au traditionnel bilan de fin d’année à travers le prisme du sapin. Troisième volet OL qui concerne le « boss » John Textor, qui se sera bien fait taper sur les doigts.

Escroc, farfelu ou visionnaire ? Suivant le prisme dans lequel on se place, John Textor peut avoir beaucoup de qualificatifs très différents. Parce qu’il pense d’abord Eagle et multipropriétés, parce qu’il veut se mêler de tout et toucher à tout, l’Américain de l’OL agace autant qu’il fascine. Il n’y a qu’à voir les retours sur le reportage d’Hugo Guillemet dans L’Equipe Mag en novembre dernier pour se rendre compte des réactions contrastés que suscite le « Tex », hyperactif amoureux des Bahamas, adepte du jet ski au milieu des requins et des coups de sang improbables contre ses coachs. A la fois populiste et ultralibéral (comme Donald Trump qu’il traite « d’enfoiré ») mais également adulés par certains (notamment les fans de Botafogo) pour ses belles réussites.

Parce qu’il a tendance à confondre les comptes de l’OL avec ceux de la Eagle Holdings et parce que l’argent de Lyon a aussi servi à John Textor pour faire d’un obscur club de deuxième partie du Brasileiro le meilleur du continent sud-américain, le Floridien énerve. Certains fans de l’OL l’enguirlandent pour qu’il « rende les sous » de ses multiples soutiens à Botafogo à l’heure où le club rhodanien se retrouve sous la menace d’une relégation à titre conservatoire en Ligue 2 du fait du mauvais état de ses finances. D’autres l’adulent et l’admirent, persuadés que son plan de refinancement de la dette (vente de Crystal Palace, entrée à la Bourse de New York, etc.) est tenable et que les résultats sportifs depuis le Mercato de janvier dernier plaident pour lui.

LFP, Al-Khelaïfi, la DNCG, l’UEFA… Tout le monde veut se payer Textor

John Textor se fait aussi enguirlander par les instances. A la LFP, l’Américain est regardé de travers pour son côté « donneur de leçon » sur les droits TV, pour s’être élevé contre le boss officieux de l’instance Nasser Al-Khelaïfi (PSG, beIN Sports) dont il s’est fait ennemi personnel. A la DNCG, « Big John » suscite aussi le scepticisme. Plutôt que de se plier aux règles en vigueur, il dicte les siennes, refuse de préfinancer un plan qu’il estime tenable et se fait sanctionner. Deux fois en quatre passages « solo » quand ce n’est jamais arrivé une seule fois à son prédécesseur Jean-Michel Aulas.

En 2025, il y a fort à parier que John Textor – s’il est encore là en juin et n’a pas été chassé par Ares – se fera encore bien enguirlander. Par la DNCG ? Pas forcément s’il attend la majorité de ses objectifs de revenus présentés. Par l’UEFA et son fair-play financier (ICFC) en cas de deuxième qualification européenne consécutive ? Probablement… Parce que, sauf coup de théâtre improbable, l’OL ne bouclera pas la saison 2024-25 avec une économie vertueuse et 60 M€ de bénéfices. Des sanctions attendent donc Lyon dans tous les cas à cause d’un exercice 2022-23 désastreux bouclé à -99 M€. Et si par malheur les Gones venaient à être exclu des coupes d’Europe, les supporters pourraient bien l’enguirlander encore un peu plus…

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