OM – L’analyse de Raphaël Nouet : « C’est l’heure du changement, Roberto ! »
-
Par
Raphaël Nouet
L’OM a été humilié hier sur la pelouse de Reims (1-3) et a montré un niveau de jeu absolument indigne d’un prétendant aux quatre premières places. Il va falloir que Roberto De Zerbi change quelque chose, et vite !
OK, il manquait Pierre-Emile Hojdbjerg et Michael Murillo, dont on se rend compte à chaque match combien il est précieux. Et Leonardo Balerdi s’est blessé dès la demi-heure de jeu. Mais même avec trois titulaires habituels en moins, jamais l’OM n’aurait dû prendre une telle gifle à Delaune (1-3). Plus qu’une gifle, on peut carrément parler d’humiliation car il faut rappeler que les Champenois n’avaient plus gagné depuis 15 matches en Ligue 1 et n’avaient plus marqué depuis 6. Face à des Marseillais apathiques, ils n’ont pas marqué sur un contre chanceux, comme la saison passée, ils ont inscrit trois buts ! Comme à Auxerre (0-3) ou face à Lens (0-1), l’OM a bien entamé le match, a eu la possession mais il s’est heurté à un mur. Et faute d’inspiration ou de percussion suffisamment pensée, il a fini par se faire cueillir sur un contre. Qui a ouvert les vannes à un déluge inimaginable avant le coup d’envoi, même pour le plus fervent des supporters rémois.
Enormément de problèmes à régler
Cette équipe a un sérieux problème, voire même plusieurs. Et Roberto De Zerbi va devoir les résoudre très rapidement car on veut bien qu’il soit là pour trois ans mais s’il n’y a pas la qualification pour la Champions League à la fin de la saison, pas certain du tout qu’il conserve son poste. A Delaune, rien n’a été. Le côté droit a été une calamité. Pol Lirola a été sorti à la pause après avoir exaspéré son coach, Mason Greenwood est passé du statut de super-héros à celui de fantôme en deux mois alors que Luis Henrique semble croire que marquer le but de la victoire contre Lyon (3-2) est l’aboutissement d’une carrière. Mais il n’y a pas qu’eux. Adrien Rabiot positionné si haut face à un adversaire jouant à dix en défense, ça ne sert à rien. Amine Gouiri aussi mal servi, c’est du talent gâché. S’il y a autant de problèmes, c’est aussi parce que certains du début de saison n’ont toujours pas été réglés. Comme faire la différence face à des blocs bas. Pour cela, il faut soit tirer de loin, soit mettre plus d’intensité dans le jeu. Cet OM en est incapable.
C’est donc à Roberto De Zerbi de jouer. L’Italien est attendu au tournant. Tout le monde en dit le plus grand bien mais force est de constater qu’après neuf mois en Provence, non seulement son équipe ne joue pas très bien mais, en plus, elle est incapable d’imprimer le rythme inhérent à une grande équipe. En conférence de presse, à Reims, il a expliqué qu’il n’allait pas changer de système. On serait pourtant prêt à parier qu’un 4-3-3 serait plus efficace. L’Italien, lui, voit plutôt un problème mental chez ses joueurs, incapables d’élever leur niveau à chaque match comme à Paris et incapables de renverser les situations mal embarquées. Qu’importe le diagnostic, il faut un remède, et vite ! Les supporters marseillais attendent autre chose de l’Italien comme de ses joueurs. Les dirigeants aussi, certainement, qui seraient contraints à une énorme cure d’austérité si l’OM finit la saison en dehors du Top 4…
Les supporters lancent un "Aux Armes" malgré la prestation calamiteuse des Marseillais#SDROM #om #olympiquedemarseille #TeamOM #Ligue1 pic.twitter.com/NUeefMnfZq
— But! OM (@Butfc_OM) March 29, 2025