Après une saison 2023-24 horrible, l’OM réalise un parcours excellent en Ligue 1 sous la houlette de Roberto De Zerbi. Où se situe l’équipe actuelle par rapport à ses devancières ? Notre rédaction a tenté d’établir un top 5.
Classer des équipes de différentes époques d’un même club est toujours un exercice délicat. Car le football mais aussi le niveau de l’opposition n’est jamais le même. L’OM a eu de nombreuses équipes glorieuses au cours de son histoire mais celle qui a soulevé la Champions League en 1992-93 était-elle la plus forte de toutes ? Pas sûr. Rien que pendant la période Tapie, certaines semblaient plus talentueuses. Et puis, il y a eu celles avant la guerre, qui remportaient régulièrement la Coupe de France avec des lignes d’attaque somptueuses ou celle de l’époque Leclerc, qui a décroché deux titres et deux Coupes entre 1969 et 1972. Exercice délicat, donc, qui explique que nous ayons resserré la temporalité à vingt ans pour tenter de déterminer où se situe cet OM 2024-25 dans le Top 5 des plus spectaculaires.
L’OM de Gerets en pole position
Pour notre rédaction, l’OM de la saison 2008-09 est celui qui a le plus régalé. Emmenée par un Hatem Ben Arfa au top, inarrêtable lors de ses premiers mois, l’équipe dirigée par Eric Gerets a hélas terminé à la 2e place du classement, après avoir perdu le match qu’il ne fallait pas perdre au Vélodrome contre Lyon (1-3) lors de la 36e journée (sur 38). Sans le poteau qui a renvoyé une frappe de Wiltord à 0-0, l’issue de la saison aurait pu être tout autre et l’OM aurait brisé la malédiction des 16 années sans titre plutôt que de voir les Girondins sacrés. Cette équipe était un mélange de joueurs de devoirs en défense (Bonnart, Civelli, Hilton), de caractère au milieu (Cheyrou, Cana, Zenden) et de talents en attaque (Ben Arfa, Niang, Valbuena). Son seul défaut était qu’elle était un peu trop déséquilibrée, ce qui lui a valu quelques revers malheureux (2-4 contre Paris, 0-3 face à Nancy)… Mais quel bonheur à voir jouer quand tout roulait !
Celui de Bielsa en 2e
Un cran derrière, on trouve l’OM de Marcelo Bielsa. Pendant six mois, en 2014-15, les préceptes de l’Argentin ont été appliqués à la lettre et c’était magnifique à regarder. Tous les Olympiens ressemblaient à des fusées sur le terrain, ils n’arrêtaient pas de courir, même en fin de partie. Le 5-0 à Reims, les 3-1 contre Saint-Etienne et Bordeaux, le 2-1 à Caen, le 6-1 à Toulouse, les 4-0 à Lens et à Lille, le 2-1 face à Monaco… Tant de beaux matches, de bons souvenirs ! L’OM de Bielsa, c’était des vagues permanentes sur le but adverse ! Hélas, les joueurs n’ont pas tenu la distance et ont fini par se révolter contre les méthodes d’El Loco. D’où une 4e place finale alors que la 2e était largement jouable. « Bielsa, fais-nous rêver », avaient déployé les South Winners pour le premier match de l’Argentin au Vélodrome. Ca a été le cas, mais ça n’a pas duré !
De Zerbi déjà sur le podium
On a longtemps hésité avec l’OM d’Igor Tudor. Mais celui de Roberto De Zerbi semble un cran supérieur, que ce soit dans le niveau de jeu, dans le talent des joueurs qui le compose et les résultats (pour le moment). Les débuts ont été magistraux avec cette large victoire à Brest (5-1), révélation de la saison dernière, lors de la 1ère journée. Il y a ensuite eu un petit coup de pompe au début de l’automne mais depuis le changement de système opéré par RDZ pour le déplacement à Lens (3-1), cet OM a des allures de rouleau compresseur, comme Saint-Etienne (5-1) a pu le constater samedi. Dommage qu’il se soit fait sortir de la Coupe de France mais la 2e place devrait être assurée et la qualification pour la Champions League qui va avec. Ce qui annonce un nouveau cycle fort sympathique à condition que l’Italien honore son contrat !
Tudor, un sprint final qui fait mal
Le passage d’Igor Tudor aura constitué des montagnes russes pendant une année. Débarqué pendant la préparation à la place de Jorge Sampaoli, le Croate s’est mis quelques cadres à dos avec ses méthodes autoritaires. Il s’était notamment bagarré avec Gerson. Mais dès que la saison a débuté, les résultats ont été au rendez-vous. Et pendant six mois, son OM a donné l’impression de pouvoir lutter pour le doublé, se payant même le scalp de Paris (2-1) en Coupe de France. Et puis, il y a eu le drame contre Annecy (élimination aux tirs au but) et le match retour contre le PSG (0-3) en championnat la même semaine, et tout est parti de travers. L’équipe n’a plus répondu lors des derniers matches, s’inclinant à Lens (1-2) dans une rencontre décisive pour la 2e place (avec une énorme erreur arbitrable). Aussi décevant sur la fin que passionnant au début !
Deschamps dans le top 5 pour les titres
Le passage de Didier Deschamps sur le banc de l’OM (2009-12) est souvent résumé aux titres qu’il a remportés. Mais lors de sa première saison, celle du doublé championnat-Coupe de la Ligue, le niveau de jeu a par moments été très élevé, avec Lucho Gonzalez, Mathieu Valbuena et Hatem Ben Arfa pour créer du jeu. On se souvient notamment d’une démonstration contre Valenciennes (5-1) avec ce but sublime d’El Comandante sur une talonnade de HBA dans les six mètres. Son OM maîtrisait d’abord le jeu mais quand il pouvait se lâcher, comme contre les Girondins (3-1) en finale de Coupe ou le PSG au Parc (3-0), il savait se montrer spectaculaire ! Et puis, il remportait des titres et c’est quand même là l’essentiel en football !
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Encore un pion pour 𝐀𝐝𝐫𝐢𝐞𝐧 𝐑𝐚𝐛𝐢𝐨𝐭 🇫🇷
— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) February 17, 2025
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