Après la défaite à Munich, le PSG est tout proche de la sortie en Ligue des champions. Si Luis Enrique est régulièrement ciblé, Samir Nasri pointe surtout Luis Campos. Des deux Luis, qui porte le plus de responsabilités ? C’est notre débat.
Plutôt Luis Campos
« Je ne suis pas un grand fan de Luis Enrique. J’aimais le joueur, mais j’aime beaucoup moins le coach et son côté hautain. Quant à ses options, je ne les comprends pas, surtout cette volonté de ne pas jouer avec un vrai 9. Je pense que l’Espagnol a les coudées franches à Paris et que c’est lui qui dicte le recrutement. Mais de là à déculpabiliser Luis Campos, non.
Le Portugais est à Paris depuis des années et les soucis de recrutement du club de la capitale sont antérieurs à la venue de Luis Enrique. Skriniar, Kolo Muani, Ugarte, et Soler, ce n’est pas l’Espagnol. Mukiele, Ekitike et Renato Sanches non plus.
Campos a dépensé énormément d’argent depuis son arrivée mais son bilan n’est clairement pas bon. Le Portugais avait fait du bon boulot à Monaco et à Lille. Mais à Paris, désolé, ce n’est pas le cas du tout. Ce qui ne semble déranger ni Nasser al-khelaïfi, ni Luis Enrique, qui vante ses mérites. Pourtant, l’effectif actuel du PSG n’est pas celui d’un candidat déclaré à la victoire en Ligue des champions. Et je ne serais pas surpris si Campos en payait les pots cassés, en cas d’élimination prématurée en C1. »
Laurent HESS
Luis Enrique, sans hésiter
« C’est toujours facile de taper sur l’entraîneur quand les résultats ne sont pas à la hauteur. Mais dans le cas du PSG, je trouve que la responsabilité de Luis Enrique est sacrément engagée. L’Espagnol s’entête dans un mode de fonctionnement qui ne marche pas. Ca passe en Ligue 1 parce que le club a un budget (et donc un effectif) beaucoup trop fort pour la France. Mais en C1, face des adversaires de même calibre, ça ne passe plus. Il veut à tout prix innover, surprendre ses joueurs comme ses rivaux. Sauf que les jeunes joueurs, qui sont majoritaires dans son effectif, sont déstabilisés par ses changements permanents. Son schéma sans pointe ne fonctionne pas, pourquoi continuer avec ? Pourquoi ne pas jouer sur les points forts de l’équipe ? Bradley Barcola est dans la forme de sa vie, il faut continuer à le faire jouer dans un système à trois avants, où il aurait l’occasion de prendre la profondeur, de percuter. Le schéma à deux pointes, il n’aime pas. Ousmane Dembélé, lui, est mauvais devant les buts, pourquoi ne pas plutôt faire en sorte d’exploiter ses qualités de centre ?
Une fois encore, c’est l’ego qui parle avec Luis Enrique. Il estime que sa méthode est la bonne et que c’est à ses joueurs de s’adapter. Il n’a toujours pas intégré les leçons de son passage à Barcelone – le seul réussi de sa carrière d’entraîneur puisqu’il a floppé à la Roma, à Vigo et en sélection espagnole. En Catalogne, c’est en écoutant, contraint et forcé, ses joueurs qu’il avait réussi le triplé en 2015. Mais à Paris, conforté par sa direction, son naturel est revenu au galop et il n’en fait qu’à sa tête. On voit où ça mène le PSG… »
Raphaël NOUET
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