PSG : les révélations troublantes sur l’armée numérique créée par Paris

Sur RMC ce mercredi soir, Fabien Touati, réalisateur du « Complément d’Enquête » consacré à Nasser Al-Khelaïfi et au PSG, a fait quelques révélations au sujet de l’armée numérique créée par le club de la capitale.

Ce jeudi soir, France 2 diffuse un documentaire inédit dans le cadre de Complément d’Enquête, consacré à Nasser Al-Khelaïfi et au fonctionnement du Paris Saint-Germain. Cette enquête intitulée « Pouvoir, scandale et gros sous : les hors-jeux du PSG » revient sur plusieurs sujets sensibles concernant le club de la capitale, dont l’affaire dite de « l’armée numérique », une stratégie de communication controversée mise en place par le PSG.

L’enquête s’appuie notamment sur des révélations faites en 2022 par Mediapart, qui affirmait que le PSG avait mandaté une agence spécialisée pour influencer les débats sur les réseaux sociaux entre 2018 et 2020. Derrière cette opération, le club aurait utilisé des comptes anonymes pour cibler des personnalités, des médias et même certains joueurs.

« J’ai rencontré une personne qu’on appellera Omar »

L’un de ces comptes, nommé Paname Squad, aurait bénéficié d’informations privilégiées, notamment sur le marché des transferts, afin de renforcer sa crédibilité auprès des supporters et d’influencer l’opinion publique.

Interrogé dans L’After Foot sur RMC, Fabien Touati, réalisateur du documentaire, assure avoir retrouvé une des personnes à l’origine de ce compte. « J’ai remonté le compte Paname Squad et j’ai rencontré une personne qu’on appellera Omar. Lui était la petite main derrière le compte », explique-t-il.

Jean-Martial Ribes en intermédiaire

Ce dernier aurait été en contact direct avec Jean-Martial Ribes, ancien directeur de la communication du PSG. « On révèle qu’il recevait en direct les ordres de Jean-Martial Ribes. On a eu confirmation qu’il y a eu plusieurs rendez-vous à la Factory. Ils étaient même accrédités de temps en temps sur la pelouse du Parc », ajoute Fabien Touati.

Plus inquiétant encore, ces comptes auraient été utilisés pour exercer une pression sur les joueurs et nuire à ceux considérés comme des adversaires du club. « Est-ce qu’ils ont reçu des ordres du PSG pour nuire en ligne ? Oui, pour mettre des coups de pression aux joueurs et aux supposés ennemis du club », affirme le réalisateur.

Une affaire qui a pris une tournure judiciaire

En décembre 2023, Jean-Martial Ribes a été mis en examen pour des faits graves, incluant « corruption et trafic d’influence », « harcèlement moral en ligne », et « usurpation d’identité ». Ces poursuites s’inscrivent dans une enquête plus large sur d’éventuelles fuites d’informations confidentielles au sein du club parisien.

Son avocat, Me Romain Vanni, a rapidement réagi en niant toute illégalité dans les pratiques de son client, rappelle RMC : « Jean-Martial Ribes conteste les faits qui lui sont reprochés et précise que toutes les actions qu’il a réalisées pendant ses nombreuses années de présence au sein du PSG ont toujours été faites dans la légalité, que ce soit dans le cadre de la promotion, du développement ou de la défense des intérêts du club en France et à l’étranger. »

🗣💬 "Des faux comptes Twitter recevaient en direct les ordres de l'ancien directeur de la com' du PSG pour mettre des coups de pression"

Fabien Touati, réalisateur du Complément d’Enquête sur Nasser Al-Khelaïfi, revient sur l'épisode de l'armée numérique créée par le PSG. pic.twitter.com/jsTsB25zs8

— After Foot RMC (@AfterRMC) March 26, 2025