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Bastien Kossek, supporter du RC Lens, qui pose avec le dernier numéro du magazine "Sang et Or".

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RC Lens – EXCLU : Bastien Kossek, la folle histoire d’un supporter qui a totalement relancé un magazine sur Lens

Voici l’histoire de Bastien Kossek, un fervent supporter du RC Lens qui a totalement relancé le magazine « Sang et Or », une revue semestrielle dédiée à son club de cœur. Pour But!, cet Arrageois de 33 ans est revenu sur cette fabuleuse aventure. Il a également abordé d’autres sujets, dont la saison actuelle, Facundo Medina, ou encore Franck Haise, non sans anecdotes croustillantes.

But! : Bonjour Bastien, tout d’abord, pouvez-vous nous parler de vous ?

Bastien Kossek : Déjà, je suis un supporter du RC Lens. Après, et je n’ai aucune honte de le dire, mais je suis autodidacte dans le sens où je n’ai pas fait d’études. Mais finalement, d’une certaine façon, il y a une cohérence aussi dans mon parcours. Je sais qu’aujourd’hui, je ne suis pas tous les jours à me dire : « telle année j’ai fait ça, puis telle année j’ai fait ça ». J’ai quand même toujours réussi à suivre le fil de ce qui me passionnait. . Je suis très collectionneur, et j’ai toujours les vieux « Sang et Or Magazine », je les ai tous feuilletés. Quand j’avais 10 ans, j’étais comme un fou et quand ça sortait, il ne fallait surtout pas que je le rate. Quand tu les relis 20 ans après tu te dis : « waw c’était ça en fait ! ». Tu es un peu déçu, ce n’était pas fabuleux au niveau éditorial. À l’époque, c’était sans doute très bien, mais vu de 2022 ou 2023, ce n’était pas incroyable. Mais tant mieux, parce que ça m’a permis de me dire : « en fait, ce support-là il est génial, mais il faut en faire autre chose ».

Vous avez parlé d’études, mais quel est votre parcours ?

J’ai un pauvre bac, c’était le bac où on se moquait tous de nous, un bac STG. J’ai vraiment eu des études catastrophiques, et quand j’ai compris qu’aucune école supérieure ne voudrait de moi, j’ai été tapé à la porte de L’Observateur de l’Arrageois, et j’ai fait correspondant de presse. Je faisais 15 papiers par semaine, j’étais aussi un peu à France Bleu Nord comme assistant de production, à Télé Melody aussi… Je me suis retrouvé un peu par hasard à l’UGC pour animer les avant-premières, j’ai même fait le Kinepolis, donc ça m’a pris 40 ou 50 soirées par an. J’étais aussi dans une société de production à Paris, j’ai fait quelques documentaires, mais je n’étais pas tout à fait maître de ce que je faisais. Ce qui me fait du bien, c’est qu’avec le magazine, je suis vraiment maître de mon destin. Je ne suis pas un tyran, mais c’est quand même moi qui prends les décisions. J’écoute tout le monde, je prends les avis tout le monde, j’ai envie que tout le monde participe, mais il n’y a personne au-dessus. Ça m’a toujours gonflé prodigieusement de devoir faire des trucs que je n’avais pas envie de faire, des trucs que je ne trouvais pas justifié.

Comment vous est venue cette passion pour la lecture ?

Mon père a toujours acheté la Voix du Nord et L’Équipe depuis que je suis gamin. Dans mon salon, je suis entouré de vieux journaux que j’ai collectionnés. J’étais un cancre, mais j’allais au collège et au lycée après avoir acheté le journal le matin. On me prenait pour un débile, et les profs étaient à la fois contents de voir un gosse qui lit, et mécontents car plutôt que de les écouter, je lisais. Il n’y a pas une journée qui démarre sans que je lise les journaux. J’empilais chaque jour les journaux, du 1er janvier au 31 décembre, c’était un peu la tour de Pise. 

Et pour l’écriture ?

Je lis principalement des journaux, et donc quand tu lis tous les jours, tu captes des trucs. 

Vous avez quand même l’air de faire preuve d’un certain culot !

Je suis quelqu’un de très poli, voire trop poli, je ne veux pas déranger, mais si tu n’es pas audacieux, tu ne t’en sors pas. Moi, tous les trucs où j’ai abouti, ce sont des trucs où on m’a dit non une fois, deux fois, dix fois… Lens au départ, ils n’ont pas voulu (le suivre dans son projet), et je le dis aujourd’hui parce que les relations sont excellentes. Gervais (Martel), au début, c’était compliqué aussi. Au début, c’est non, mais en fait ça devient oui. Si tu as une bonne idée et que tu y crois vraiment… Ce n’était pas inné pour moi d’être comme ça, mais j’ai compris que c’est en étant comme ça que les choses aboutissent. 

Parlez-nous de votre amour pour le RC Lens, qui est né au moment du titre en 1998

Tout le monde dans ma famille aime Lens, mon père m’emmenait au stade, à Tassette, l’ancien terrain d’entraînement. Ce qui est génial, c’est quand tu es gamin, et que ton club gagne. Ça a été extraordinaire de découvrir le foot et de découvrir le RC Lens avec une équipe comme celle-là, avec des résultats comme ceux qu’ils ont obtenus. Il y a eu le titre, et après il y a eu un super parcours en Champions League puis une épopée en UEFA, la Coupe de la Ligue… Tous les ans, il y a eu des choses qui me faisaient dire en tant qu’enfant : « Lens, c’est un énorme club en fait ». Tu vois Lens qui gagne tout le temps, mais c’est normal en fait. Mais après tu grandis, tu deviens ado, puis Lens perd tout le temps (rires). Lens m’a fait tout connaître. Récemment, il y a eu les gamins qui ont connu toute l’épopée avec Franck Haise, et plein de gens sont devenus addicts, car l’équipe a fait vibrer des mecs, des ados, des gamins pendant deux, trois, quatre saisons. Ça crée une passion forte, moi ça a créé une passion que même les mauvais résultats ensuite n’ont jamais pu effacer. 

Quand tu es adulte, tu vois par quoi le club est passé, ta passion a été mise à rude épreuve. Les guichets fermés au stade actuellement, c’est top, mais j’ai des souvenirs de fin de saison avec Siko (Eric Sikora) en 2012-2013, où il y avait 12 000 personnes au stade, où c’était vraiment vide. C’est la preuve que c’est viscéral, parce que si tu restes et que tu continues à aller au stade dans ces moments-là, si tu continues à soutenir ton équipe… Pour certains joueurs, je ne pensais jamais qu’on aurait eu des joueurs aussi mauvais à Lens. Avec le recul, tu te dis que tu as vraiment eu la passion d’aller au match, avec 2 degrés, tu perds tout le temps, mais tu es encore là. 

Alors, quelle est l’histoire de cette revue « Sang et Or » ?

J’ai une petite anecdote. En 2019, le jour des obsèques de Daniel Leclercq (ancien joueur et entraîneur de Lens, décédé le 22 novembre 2019), je marche dans la rue à Arras, et je n’avais pas pris mon téléphone, ce qui ne m’arrive jamais. Et sur qui je tombe dans une ruelle ? Guillaume Warmuz (gardien de Lens entre 1992 et 2003). Et Warmuz, c’est l’idole de mon enfance, c’est mon joueur préféré. J’ai son maillot encadré, et pour moi, c’est Dieu. Même si je suis timide, je lui dis bonjour, je lui parle, je lui dis toute ma passion, et il me demande si je veux faire un selfie. Je lui dis : « bah Guillaume, j’adorerais, mais je n’ai pas de téléphone ». Il me répond : « pas de problème, envoie-moi ton numéro, et je t’envoie la photo », et il prend le selfie avec son téléphone. Et voilà comment en 2019, je récupère le numéro de Guillaume Warmuz. C’est un numéro dont je ne me sers jamais, jusqu’en 2022, où j’ai cette idée de relancer le magazine.

Un appel qui a tout changé…

Je l’appelle, et je lui dis : « Guillaume, j’ai une idée, et j’aimerais vous en parler ». Il me dit qu’il est en Bourgogne, me donne rendez-vous, et je prends ma voiture pour aller en Bourgogne. Je lui ai parlé pendant une demi-heure, et il te regarde droit dans les yeux, il t’écoute, et il dit : « c’est une très bonne idée, je te suis, si tu as besoin de moi pour quoi que ce soit, je t’aide ». En parallèle, je vais voir Gervais, et pareil, je lui parle. Je l’avais déjà rencontré à l’UGC, car je faisais venir des gamins de son association pour voir des films. C’est comme ça que j’avais noué un lien avec Gervais. C’est lui qui m’a aidé pour que je rencontre le club. Il a demandé à Benjamin Parot, qui est aujourd’hui directeur général adjoint.

Bastien Kossek (deuxième en partant de la gauche), avec Gervais Martel (au centre).
Photo : Bastien Kossek

Comment se passe l’entretien avec le club ?

Benjamin me reçoit, et en fait, tu sens qu’il avait étudié le truc avant, et il m’écoute, mais il me dit : « non mais écoute, ça ne passe pas ça ». Il m’explique un peu tout le contexte, il me dit : « on est en 2022, Joseph (Oughourlian) connait bien le sujet, il est patron de presse », donc il me dit que ce n’est pas possible. Même moi, je lui dis :« non mais Benjamin, j’y crois tellement ». Moi je prends en compte tout ça, et plutôt que de me dire : « on le fait pas », je me dis plutôt : « ok, on va le faire, mais autrement ». Je ne pouvais pas le faire comme je l’imaginais. Le « Sang et Or » que j’imaginais, il est comme il existe aujourd’hui. Mais si je voulais qu’il existe, il fallait que ça soit un « Sang et Or » historique, nostalgique.

Mais tout ça n’aurait pas été possible sans un certain Denis Cordonnier

Évidemment ! En fait, je me retrouve à me dire : « ok, super, mon magazine va se monter », c’est super, tu fais un magazine mais c’est du vent. Tu peux avoir les meilleures idées du monde, mais quand tu n’as pas d’éditeur, personne pour imprimer le truc, pour le maquetter, pour le mettre en page… La personne décisive, la personne qui change presque le cours de ma vie, c’est Denis Cordonnier. Ce mec habite dans ma ville, je toque à son carreau, il me reçoit, et puis, aujourd’hui, voilà. Denis, c’est bizarre de dire ça d’un mec que je connais depuis deux ans et demi, mais c’est une des personnes dont je suis le plus proche au monde, que j’aime le plus au monde, et c’est un mec extraordinaire.

On a vécu quand même pas mal de trucs, là-dedans. Lui a eu un cancer sérieux, puis il a investi de l’argent, il en a perdu. Moi, je suis gêné, je dis : « putain, Denis, qu’est-ce qu’on fait, moi je veux pas te mettre dans la sauce ». Il me dit : « t’inquiète pas, j’y crois, allez, on y retourne ». C’est un mec qui te donne aussi du courage, et moi, peut-être que d’une certaine façon, je lui en ai donné aussi. 

Et puis finalement, le club vous a suivi dans ce projet

À ce moment, on était aux 25 ans du titre, donc tout était bien aligné, je pouvais faire un truc sans faire appel au club, et c’est ce qui s’est passé. Donc tout ça se met en place, je disais au club où j’en étais, mais ils ne me répondaient pas nécessairement. Par contre, à un moment donné, je pense qu’ils se sont dit : « oh putain, le mec, il l’a fait quand même ». À la fin, ils sont revenus vers moi pour me dire : « bon, écoute, faut qu’on se rencontre ». Je pense que c’était aussi une volonté de contrôler une parution qui allait exister sur Lens, donc ça s’est fait intelligemment. Ils m’ont fait comprendre des tas de choses aussi d’un point de vue juridique. On s’est installés, on a discuté, et je pense qu’ils sont contents. Je prends toutes les précautions d’usage, mais je ne serais pas sous licence officielle s’ils ne l’étaient pas.

Bastien Kossek, en compagnie de Frédéric Déhu, Guillaume Warmuz, Vladimir Smicer et Eric Sikora. Photo : Bastien Kossek

Vous avez aussi interviewé des joueurs actuels, quelles ont été vos relations avec eux ?

Avec les joueurs actuels, on est plus dans un rapport qui est évidemment plus professionnel. Jimmy Cabot (qui vient de prendre sa retraite), il habitait Arras, donc je le croisais tout le temps. À un moment donné, tu discutes, tu parles de choses et d’autres, tu es dans le même café avec lui, tu discutes… Le cas particulier, c’est Facundo (Medina). Ça reste professionnel, mais il met une humanité dans chaque relation, qu’il y a quelque chose. Quand je le croisais dans Arras, on se prenait dans les bras, mais parce que c’est Facundo, parce qu’il a une nature extrêmement chaleureuse. On a fait la soirée de lancement du numéro 4, il est venu, il n’était vraiment pas tenu de le faire. C’est quelqu’un d’extrêmement humain, d’extrêmement chaleureux. Même si ça reste professionnel, et il faut que ça le reste, car les joueurs ne sont pas mes copains, je n’ai pas vocation à ce que ça devienne des amis. J’ai vocation à ce qu’on fasse un bon boulot, que les interviews soient des interviews intéressantes pour le lecteur et qu’en même temps, on les valorise. C’est un rôle entre un journaliste et un joueur, mais quand même, il y a cette part d’humanité qui existe. Les mecs, quand je les croise, ils me disent bonjour, c’est très sympa. Je pense qu’il y a une relation de confiance qui se noue aussi entre la revue et le Racing Club de Lens dans son ensemble.

Combien de personnes y a-t-il derrière le magazine ?

On est monté à 15 à un moment donné. Là, on est actuellement 6, on va être 7, même 8. J’espère vraiment qu’un jour, on puisse retrouver un équilibre économique qui permettra au lecteur de ne pas se lasser, car il faut avoir des plumes différentes. Moi, écrire la revue tout seul, je ne trouve pas que ça soit très bien, mais c’est ce qu’il faut faire en ce moment, c’est nécessaire, on n’a pas le choix. Aujourd’hui, on a des éditeurs, deux photographes géniaux, une graphiste, un illustrateur, on va avoir un responsable partenariat, qui va gérer tout le démarchage avec les annonceurs, et on a un commercial aussi qui va nous rejoindre.

D’un point de vue économique, est-ce que vous parvenez à vous y retrouver ?

Au début, Denis pouvait penser qu’avec Lens et le public, on vendrait beaucoup de numéros. Mais ce n’est pas pareil qu’acheter un maillot ou une écharpe. Il faut vouloir acheter un magazine, il faut vraiment être déterminé. Aujourd’hui, le truc, c’est d’aller chercher le point d’équilibre. Je me sens redevable vis-à-vis de Denis, il a pris beaucoup de risques pour moi, pour que mon rêve se réalise. Donc moi, aujourd’hui, je veux qu’il arrête de perdre de l’argent. Il se passe un vrai truc entre nous tous, des vrais liens d’amitié qui se nouent, on se voit en dehors, etc… C’est peut-être le plus beau moment que j’ai vécu dans ma vie, parce que c’est ma passion, parce qu’humainement, il se passe des choses extraordinaires. Ce sont des choses très fortes qui se nouent et je n’ai pas envie qu’elles se dénouent tout de suite. La revue, c’est 90% de mon temps. Après, si ça pouvait être 70, ça serait mieux parce que ça me permettrait de faire d’autres choses rémunératrices, ou de faire d’autres choses très passionnantes. Après, je ne peux pas me plaindre, si je devais passer 150% de mon temps sur le Racing Club de Lens et sur la revue, je ne me plaindrais pas parce que c’est une chance. 

Parlons sportif désormais, quel regard portez-vous sur cette saison si spéciale ?

Mon regard, c’est qu’en fait, il se passe des choses naturelles. Si tu prends les quatre saisons précédentes, on a été comme sur un nuage, on a plané, on n’est jamais redescendu du nuage. Pendant ces quatre saisons, on peut faire le compte des crises qu’a connues Marseille pendant cette période-là, des entraîneurs qu’a eus Lyon pendant cette période-là. Nous, on a vraiment plané pendant quatre ans, et je pense qu’à un moment donné, ce sont des cycles. On passe d’un cycle à l’autre, et pour passer d’un cycle à l’autre, on passe par une année, peut-être deux, un peu de transition. Tu peux avoir l’impression de l’extérieur que ça tire un peu de tous les côtés, que ça vibre un peu. Il y a des ajustements sur les hommes, sur la politique, sur les stratégies. En prenant tout ça en compte, on s’en sort pas mal, on est dans le coup. Des fois, il y a du catastrophisme, il faut accepter une année peut-être un peu plus compliquée pour peut-être repartir sur un nouveau cycle vertueux. Je pense qu’il y avait des choses qui étaient nécessaires, on n’est pas à l’intérieur du club, mais il y avait des décisions qui étaient nécessaires, et il fallait les prendre. Ça ne remet pas en cause le travail d’un mec comme Franck Haise (entraîneur des pros de 2020 à 2024), qui restera une légende du RC Lens. Ce qu’il a fait, pour moi, c’est presque indépassable. Il y a tout qui allait ensemble, l’entraîneur, mais aussi l’être humain, c’était extraordinaire. Aujourd’hui, il y a un entraîneur (Will Still) qui a d’autres qualités, qui est un être humain différent, mais qui est aussi intéressant, qui apporte aussi des choses. Il se passe quand même plein de choses cette année, il y a plein d’enseignements à tirer. Cette saison, elle est comme elle est, mais il y a pas mal de choses sur lesquelles on peut s’appuyer. Je trouve que c’est une saison qui tient la route.

Justement, avez-vous pu nouer des liens avec Franck Haise ?

Franck Haise, c’est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup d’admiration, beaucoup d’affection. Je lui ai envoyé personnellement chaque numéro, et il a toujours pris le temps de répondre. C’est un être humain que j’aime profondément, au-delà de l’entraîneur. Quand l’article de L’Équipe est sorti (sur son histoire), j’ai reçu pas mal de textos, parmi lesquels Franck Haise. C’est un mec qui est très attentionné, on a noué une relation. La première fois que j’ai écrit à Franck Haise, c’était bien avant que je lance la revue. Comme j’avais noué une petite relation avec lui avant que la revue n’existe, je n’ai jamais voulu le solliciter pour la revue, pour une interview. Je n’ai jamais voulu qu’il se dise : « tiens, il me parlait, mais peut-être qu’il avait ça dans la tête ». Et donc je ne l’ai pas fait, c’est presque aujourd’hui un regret. Je pense que je n’arrêterai pas le magazine avant d’avoir fait un vrai sujet avec Franck Haise.

Vous allez peut-être pouvoir vous rattraper avec Will Still ?

Peut-être que dans le numéro 5, il y aura Will Still !

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France / 15 Jan 2025 18h00

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