RC Lens : les Sang et Or doivent-ils encore penser à l’Europe ou préparer la saison prochaine ?

À 8 journées de la fin de la Ligue 1, et à quelques mois d’un été qui s’annonce très agité, le RC Lens est à la croisée des chemins : se battre pour l’Europe, ou commencer à préparer la saison prochaine.

Bien malin sera celui qui parviendra à prédire où finira le RC Lens en fin de saison. Alors que l’on déclarait le club presque en mort clinique après ses 4 défaites de rang, voilà que les Lensois ont surpris tout le monde en allant s’imposer au Vélodrome face à l’OM, puis à domicile face au Stade Rennais. Après la trêve se profilera le bouillant derby contre le LOSC, avec l’opportunité de revenir à 2 points des voisins pour les Artésiens. Inimaginable il y a encore quelques semaines. Avec encore 8 matchs à jouer et 24 points à prendre, est-ce que le RC Lens doit jeter ses dernières forces dans la bataille pour l’Europe, ou déjà préparer tranquillement la saison prochaine sur le terrain, avec un été qui s’annonce très chargé ?

Il y a quelques semaines, après la défaite face au RC Strasbourg, Will Still déclarait : « Il faut arrêter de parler de classement, de places européennes. il faut penser au prochain match, au suivant etc… On verra où on termine, on doit prendre des points et c’est assez urgent ». Les points ont été pris sur les deux derniers matchs, mais toujours pas question de parler Europe pour Florian Sotoca, comme il l’a déclaré après la victoire face à Rennes : « Ces deux victoires, c’est bien pour la confiance. Maintenant, il nous reste huit matchs pour finir le plus haut possible. Il y a deux journées, tout le monde disait que l’Europe c’était terminé, patati patata. Mais on s’est accrochés, on ne va pas parler d’Europe. Essayons de bien finir la saison et le plus haut possible, je l’espère ».

Un calendrier abordable, mais aussi des gros rendez-vous

D’ici la fin de la saison, on peut dire que Lens aura un calendrier plutôt clément, avec des adversaires abordables : Saint-Étienne, Reims, Brest, Auxerre, Toulouse. Il faudra également affronter trois « gros », avec Lille, Lyon et Monaco en dernière journée. Actuellement, le Racing est 8ème, 39 points, et 5 unités de retard sur le 6e, Lille. On peut considérer que le top 6 va être quand même très difficile à aller chercher, surtout si les équipes devant lâchent peu de points. Il faudra donc peut-être se suspendre au parcours du PSG en Coupe de France, qui, en cas de victoire, pourrait faire de la 7e place une voie vers les barrages de Ligue Conference, lors desquels Lens a été éliminé en début de saison face au Panathinaïkós.

Au-delà du classement final de cette saison, la lessive va se poursuivre cet été à Lens, avec sans doute beaucoup de départs qui auront lieu, dans la continuité de ce qui avait été fait cet hiver. Le nouveau cycle que tout le monde a évoqué l’été dernier aura peut-être finalement lieu la saison prochaine, entre nouvelles têtes et jeunes à faire monter, tout cela sur fond d’incertitude autour des droits TV, même si Joseph Oughourlian a bien anticipé avec plusieurs millions rentrés dans les caisses ces derniers mois.

Lens a encore un coup à jouer, pourquoi s’en priver ?

Dans cette optique, certains diront qu’il faut d’ores et déjà préparer la saison prochaine en alignant les joueurs qui seraient susceptibles de rester. Pour d’autres, la saison n’est pas encore finie, et il y a un petit coup à jouer. On le sait, cette année est une année de transition, avec une vision plutôt à court terme. La saison a démarré depuis août, et le travail est encore loin d’être terminé. En ce sens, pourquoi Will Still se priverait-il de faire confiance à ses hommes forts, même sans avoir la certitude qu’ils resteront la saison prochaine ? L’Europe, en tout cas factuellement, est encore accessible, et la valorisation des plus grosses valeurs marchandes passera par leurs performances sur le terrain chaque semaine.

Pour des joueurs comme Nampalys Mendy, en fin de contrat et qui n’a pas d’avenir sur le long terme à Lens, Will Still ne va pas déroger à son principe du « le meilleur jouera ». On peut tout de même se poser la question, vu son niveau affiché par rapport à son manque de temps de jeu, pourquoi n’a-t-il pas joué plus souvent ? Quoi qu’il en soit, si le coach belge continue de croire en son étoile et parvient à maintenir la dynamique d’un groupe qui s’est ressoudé, peut-être donc qu’une récompense viendra à la 34e journée…