OM : les joueurs ont eu une explication musclée après Reims, Rongier envoyé au feu ! 

Enfermés dans le vestiaire du stade Auguste-Delaune, à quelques mètres du parking souterrain où leur car les attendait, les joueurs de l’OM se sont parlé pendant de très longues minutes après la déroute sur le terrain du Stade de Reims (1-3).

La crise couve à l’OM. Vaincus lors de quatre de leurs cinq derniers matches, les hommes de Roberto De Zerbi ont mordu la poussière ce samedi à Reims (1-3), défaite qui a précipité la perte de la deuxième place. Plus que le revers en lui-même, déjà assez honteux compte-tenu du fait que les Champenois n’avaient plus gagné depuis quinze matches et plus marqué en L1 depuis six rencontres, c’est le déroulement de la partie qui est inquiétant. Comme trop souvent, les Phocéens ont eu le ballon mais leur possession a été stérile face à un bloc bas et agressif. Cela fait neuf mois que Roberto De Zerbi est arrivé à Marseille et son équipe donne l’impression de ne pas avoir progressé à ce niveau-là. Et le pire, c’est qu’à partir du moment où Reims a ouvert le score, ce qui s’est ajouté à la sortie de Leonardo Balerdi sur blessure, le jeu marseillais s’est totalement délité.

Une discussion musclée dans le vestiaire

Ce statut de dauphin de l’ogre du PSG a longtemps été un totem d’immunité pour éviter de trop questionner les lacunes profondes de cette équipe qui ne parvient désormais plus à les dissimuler. C’est justement pour parler de ce début de crise que les joueurs de l’OM se sont parlé pendant de très longues minutes dans le vestiaire du stade Auguste-Delaune, à quelques mètres du parking souterrain où leur car les attendait.

« Le débriefing, à chaud, n’est pas toujours la meilleure thérapie mais les joueurs avaient des choses à se dire entre quatre yeux à l’attaque du sprint final », glisse L’Équipe. Si De Zerbi a ensuite choisi de durcir son management à Marignane, en convoquant toute son équipe à La Commanderie pour y passer la nuit avant d’annuler les deux jours de repos prévus, Valentin Rongier a eu un rôle majeur dans la séquence. Alors qu’Adrien Rabiot portait le brassard et s’était déjà exprimé avec agacement au micro du diffuseur, après le match, c’est l’ancien capitaine de l’OM qui a été soit choisi par ses coéquipiers pour venir s’exprimer devant les médias après la défaite.

Rongier plus politiquement correct que Rabiot

Le staff et la direction marseillaise ont certainement opté pour l’ancien Nantais car il s’est resté mesurer dans ses réponses. Alors qu’Adrien Rabiot a montré lors de sa sortie au micro de DAZN qu’il était trop à fleur de peau, ce que Roberto De Zerbi a d’ailleurs confirmé après en conférence de presse. Devant les journalistes, Rabiot aurait certainement été relancé sur ses partenaires qui n’ont visiblement pas envie de se qualifier pour la Champions League et il aurait peut-être sorti des noms. Ce que Bixente Lizarazu a d’ailleurs fait le lendemain dans Téléfoot en assurant que Mason Greenwood et Luis Henrique étaient visés.

L’Anglais et le Brésilien sont effectivement à côté de leurs pompes depuis plusieurs matches maintenant. Roberto De Zerbi a tenté de les secouer en les sortant du onze de départ mais cela n’a rien changé. L’un comme l’autre n’ont pas du tout pesé sur le match de samedi à Reims. Adrien Rabiot avait déjà eu des gestes forts à l’encontre de Greenwood lors de la première partie de saison, à l’époque où son entraîneur le faisait jouer à droite, du même côté que l’Anglais. La nonchalance de ce dernier doit avoir un côté exaspérant pour ses partenaires, qui se démènent pour l’abreuver en bons ballons.

Rongier plus politiquement correct que Rabiot

Ces tensions au sein de l’effectif symbolisent la mauvaise passe marseillaise. Dans le calme de la Commanderie, Roberto De Zerbi et son staff ont certainement procédé à des entretiens individuels pour tenter de résoudre la difficile équation consistant à relancer une équipe sans changer de système tactique. Car l’Italien a déjà prévenu qu’à son avis, ce n’était pas le souci de l’OM actuellement. Pour ajouter à la complexité de sa tâche, les blessures en défense et au milieu font que le technicien peut difficilement se permettre de laisser plusieurs habituels titulaires sur le banc.

Le match contre Toulouse dimanche soir s’annonce difficile pour l’OM. Soit il y a réaction et tout ira bien, soit un nul ou, pire, une défaite sanctionne une énième prestation terne et alors la révolution sera proche. Car les supporters, même s’ils ont chanté « Mouille le maillot ou casse-toi ! » à leurs joueurs venus les saluer à Delaune après le coup de sifflet final, ont pour le moment fait preuve d’une patience olympienne vis-à-vis de leur équipe… 

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