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Mehdi Benatia se sent victime d'une cabale à l'OM.

France

OM Mercato : Benatia règle ses comptes et explique les échecs du recrutement

Si Mehdi Benatia a expliqué les échecs du recrutement de l’Olympique de Marseille au cours du mercato, le Marocain a aussi profité de son interview dans L’Équipe pour régler quelques comptes.

Mehdi Benatia n’a pas l’habitude de l’échec et a dû passer quelques nuits blanches avec les couacs répétés de l’OM au recrutement du mercato estival. Pas moins de trois renforts débarqués cet été à Marseille ont en effet déjà bouclé leurs valises cet hiver : Elye Wahi, Lilian Brassier et Ismaël Koné. Comment l’expliquer ?

Les couacs du Mercato décryptés

« Au début, tout est beau, tout est rose, décrypte Mehdi Benatia dans L’Équipe. Mais quand le joueur commence à faire deux, trois matches sur le banc, quand il te fait des réflexions parce qu’on lui demande plus, dans l’intensité, sur la rigueur, le travail, le sacrifice, la réaction au ballon perdu et qu’il répond : “C’est la faute de l’autre, pas la mienne, ou c’est le coach, etc.”, là, tu te dis : ça va être plus compliqué que prévu pour en tirer le maximum. Dans les appels, la première chose que De Zerbi dit aux joueurs, c’est : “Donne-moi ton cœur, donne-moi ta tête, fais-moi confiance, suis-moi, et le reste ça viendra.” La réponse : “Oui, oui, oui…” Si ça ne se traduit pas par des actes pendant des mois, on fait comment ? On fait semblant que tout va bien, parce qu’on les a choisis, parce qu’on ne veut pas se mouiller ? Nous, on a décidé de prendre des décisions pour améliorer les choses. Mon but n’est pas de changer d’équipe tous les cinq mois. On peut avoir de la patience, mais il y a des choses qui ne sont pas négociables, le but est de se fier à certains joueurs avec une certaine mentalité et d’aller de l’avant, comme un Isma Bennacer, par exemple, je sais qu’il remplit toutes ces cases. Je n’ai aucune peur à le dire : pour certains, on continuera à passer pour un hall d’aéroport, mais on prendra la responsabilité de changer si l’attitude n’est pas bonne.

Bon vent à Wahi !

Benatia est revenu sur le cas Wahi : « Si Elye n’avait pas certaines failles, il ne serait pas allé à Lens ou chez nous, mais directement dans un top club. On a toujours été très clairs : “Voilà comment tu interprètes ton métier, voilà ce que moi je vais te demander.” Réponse : “Ok, ok, ok…” Je ne suis pas dans la police, je peux être là pour les joueurs, matin, midi et soir, ça ils le savent, mais je dois mettre un cadre, une discipline, un environnement de travail. Celui qui ne peut pas répondre à ça, je n’ai pas de problème à m’asseoir et trouver des solutions. Elye vient de signer à Francfort, il remplace Marmoush, parti à City, et je suis persuadé qu’il fera de très belles choses là-bas. »

« Tu te sens minable, pas traité comme les autres »

Au sujet de son activité personnelle, Benatia est arrivé à l’OM pour « faire le ménage » et confirme qu’il ne reculera devant rien pour faire entendre raison. Notamment devant le délit de faciès dont il se sent victime : « J’ai entendu des chroniqueurs dire, sur des chaînes importantes, que j’avais été choisi par Pablo pour être le lien entre les supporters des quartiers nord et l’OM. Cela a été dit, je ne suis pas parano. Vous vous rendez compte de ce que les gens se permettent de dire ? J’ai fait 450 matches au haut niveau, et même si on ne m’aime pas, on ne peut pas me l’enlever, j’ai été capitaine de mon pays (le Maroc), j’ai joué à l’Udinese, à la Roma, au Bayern, à la Juve. Pourquoi moi, quand je montre du doigt, je suis menaçant, pourquoi d’autres, quand ils vont dans le contact physique, ce n’est pas une menace ? J’irai jusqu’au bout juridiquement pour montrer aux yeux de tous que c’est gravissime ce qui se passe (…) Ce que j’ai vécu contre Lille… l’une des plus grosses humiliations de ma vie. Je viens pour calmer mon coach, pour apaiser la situation. À l’arrivée, ça se chauffe, je n’ai rien à voir là-dedans, le match est terminé, je ne viens pas mettre la pression, je dis seulement au quatrième arbitre : “Dites-lui quand même qu’il y avait penalty là-bas.” Ça devient une menace et ça part sur une suspension de trois mois. Montrez-moi la règle précisant que je n’ai pas le droit d’être là. Il y avait soixante personnes ce soir-là. M. Turpin n’a rien vu, il vient juste me mettre un carton rouge. Tu te sens minable, pas traité comme les autres. »

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