Au lendemain de la trêve internationale, le PSG retrouve ce soir le Toulouse Football Club au Parc des Princes (21 heures). Avec, on l’espère, un tout autre objectif en tête : le match contre le Bayern Munich en Ligue des Champions, mardi prochain. Là est l’essentiel.
C’était semaine de fête au PSG. Et d’inauguration, en grande pompe, d’un Campus propre à rendre jalouses les plus grandes institutions européennes du football. Un outil remarquable, et remarqué, visité avec strass et paillettes par tout ce que compte la capitale de grands noms du sport et de la politique. Nasser Al-Khelaïfi, sans doute pour ne pas gâcher l’ambiance, a profité de l’instant pour féliciter ses troupes, son entraîneur, Luis Enrique, et son directeur sportif, Luis Campos. Espérant que les deux hommes prolongeront au PSG et que le mercato hivernal n’était en rien une nécessité absolue. A quoi bon, d’ailleurs ? La Ligue 1 ne devrait pas échapper au club de la capitale et comme la Ligue des Champions n’est paraît-il plus un objectif prioritaire…
Discours mobilisateur et attitudes convaincantes
Aucune raison, dès lors, de redouter l’avenir et, éventuellement, de craindre le pire. La 24e place du PSG dans le classement actuel de la C1 ? Pas grave. Le fait d’être éliminé à l’instant T ? Peu importe. Se déplacer sur la pelouse du Bayern Munich, accueillir Manchester City et finir à Stuttgart pour aller chercher les points nécessaires ? Il y a également un voyage plus tranquille sur la pelouse de Salzbourg. Comme l’indique justement Canal Supporters, dans la chronique récemment publiée sur le site de Butfootballclub, « la pression tant redoutée autour de la Ligue des Champions est aujourd’hui réfutée dans la communication du club. » Avant d’ajouter, si justement : « une élimination en Coupe d’Europe dès l’hiver 2025 serait un véritable tremblement de terre sous les cieux parisiens. » Exact. Et on aimerait, au fond, que cette terrible prédiction soit synonyme d’angoisses en interne. Vite évacuée, même, par un discours mobilisateur et des attitudes convaincantes.
En football, comme dans la vie, mieux vaut prévenir que…
Par son rang, son statut, et même son récent passé, le PSG ne peut décemment faire comme si tout allait bien. Comme si la Ligue des Champions n’était pas un objectif majeur. Comme si ses supporters, brutalement et sans aucune logique, devaient s’habituer aux seules joutes nationales pour rêver plus grand. Le Campus PSG est en tous points merveilleux, de confort, de technologies et d’outils essentiels à la réussite de joueurs de football. Mais c’est uniquement une gueule de bois généralisé qu’il abritera à la fin du mois de janvier 2025 en cas d’élimination européenne. En football, comme dans la vie, mieux vaut prévenir que guérir. Les dirigeants parisiens ne doivent pas l’oublier.
Benjamin Danet