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Ligue 1

Girondins – L'oeil de Denis Balbir : « Gasset est un entraà®neur usé par la saison précédente »

Chaque lundi, Denis Balbir décrypte l’actualité de Ligue 1. Cette semaine, notre consultant parle du maintien des Girondins de Bordeaux en Ligue 1 par la DNCG, du projet de Gérard Lopez et de l'avenir de Jean-Louis Gasset à la tàªte de l'équipe.

Gérard Lopez est logiquement l’homme de la situation. Parmi les différents dossiers déposés, c’est le sien qui a été retenu. La DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion) a validé son projet et maintenu les Girondins de Bordeaux en Ligue 1. Financièrement, cela veut dire que le socle du club est plutôt solide. Désormais, il faut trouver les joueurs et le bon cadre qui va avec. L’écurie de Gasset revient de loin : une ambiance tendue en interne, des conflits avec les ultras, des résultats très très moyens, voire décevants. Les chantiers sont innombrables à Bordeaux. Contrairement à d’autres clubs, les supporters vont devoir avoir encore plus de patience. Il faut se dire que tout repart de zéro. Il faut toujours essayer de trouver les points positifs.

Le club aurait pu, comme d’autres l’ont été avant, être relégué dans des divisions bien inférieures à la Ligue 2. Strasbourg ou Bastia ont connu ça par le passé. Là, ils sont encore en Ligue 1. Il ne faudra pas bricoler, mais construire, repartir de très très bas, trouver une ossature sportive qui tienne la route. Il faudra viser le maintien, c’est le discours qui sera donné en interne, je pense. Les Girondins ne font plus partie du gratin du football français. Retrouver du jeu, une belle image, une ambiance, des joueurs talentueux … Tout cela ne se fera pas en une saison.

« Il y a eu tellement d’erreurs de casting au poste d’entraîneur ces dernières années à Bordeaux »

Jean-Louis Gasset est un bon entraîneur, une bonne personne. Mais est-ce bien pour les Girondins, dans le cadre actuel, de continuer l’aventure ? Je ne pense pas forcément.  C’est déjà un coach usé de la saison précédente. On ne connaît pas réellement sa volonté, sa force, son envie de repartir de l’avant et avec quels joueurs ? Il y a eu tellement d’erreurs de casting au poste d’entraîneur ces dernières années à Bordeaux.

Il a sûrement fait l’un des parcours les « moins pires » avec des hauts et des bas. Il a été montré comme le grand fédérateur, le grand ami des joueurs, mais ça ne suffira pas forcément. C’est tout un système de collaboration entre les dirigeants et lui qu’il faudra définir. Ça n’est pas une question d’épaules pour entraîner, car il les a. C’est plus une question de force, de volonté, d’inspiration et de motivation pour repartir. Les deux parties doivent se réunir et trouver un terrain d’entente.

« Prendre de l’argent, c’est bien, mais … »

Tout va très vite dans le football. Les actionnaires de Bordeaux, depuis la vente du groupe M6, ont mal géré un grand nombre de choses. On est allé de catastrophe en catastrophe. On se rappelle des sorties de l’ancien président Longuépée, des affrontements avec les supporters, du cas Paulo Sousa, de Koscielny et Ben Arfa … Du plancher au plafond, il n’y a eu que des dossiers brûlants. Le club s’est sabordé tout seul. La cerise sur le gâteau, ça a été la crise sanitaire qui a touché tout le monde. C’est un avertissement parmi d’autres pour les autres écuries du championnat, mais ils n’ont pas attendu la crise des Girondins pour le recevoir. L’avertissement qu’ils ont donné, c’est sur le rachat : faire attention à qui vendre. Prendre de l’argent, c’est bien, mais laisser des clubs emblématiques dans les mains de gens qui ne connaissent rien au football et qui font n’importe quoi avec l’argent, c’est autre chose.

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