Lancé dans son projet de sauvetage des Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez ne fait pas l'unanimité au niveau des politiques locaux. Ce matin, le conseil de Bordeaux Métropole devait délibérer concernant les loyers du Matmut Atlantique et la discussion a été très houleuse entre le maire Pierre Hurmic, favorable à la validation de la lettre de garantie produite par Lopez, et l'opposition emenée par un Philippe Poutou déchaîné.
Alors que l'ancien candidat à la présidentielle se disait prêt à faire barrage à Lopez quitte à envoyer le club directement en National 3, le Maire a pris la défense de l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois… Détruisant au passage l'ancienne direction GACP – King Street.
« DaGrosa, un bonimenteur, un marchand de bretelles »
Dans des propos rapportés par Girondins4ever, Pierre Hurmic a justifié son choix : « En octobre 2018, j’avais voté résolument contre les garanties qui nous étaient posées sur la table par Monsieur DaGrosa et ses associés, King Street et Fortress. Mais alors pourquoi aujourd’hui ne pas voter contre ? Je considère que le contexte n’est pas le même, ce n’est pas le même partenaire. J’avais été frappé par le fait que nous avions en face de nous un Monsieur DaGrosa qui était un bonimenteur, un marchand de bretelles, quelqu’un qui s’y connaissait en football autant que moi. C’est-à-dire rien. Il représentait un fonds de pension américain, il est venu nous vendre la marque Bordeaux, mais il ne parlait jamais de football, de projet sportif. Il ne nous a jamais dit ce qu’il allait faire du club. J’avais été sidéré. Cette fois-ci avec Monsieur Lopez, et je ne fais pas le spécialiste que je ne suis pas, j’ai l’impression qu’il s’y connait un peu plus que Monsieur DaGrosa quand même… C’est un professionnel du football, tel qu’on les redoute peut-être, mais on considère que les conditions ne sont pas du tout les mêmes ».