Une tension de tous les instants qui existerait entre les clubs professionnels et le gouvernement de Mr Ayrault au sujet de la taxe de solidarité sur les hauts revenus. On le sait, l'Union des clubs professionnels (UCPF) a depuis bien longtemps décidé de se battre contre ce projet qui, on le rappelle, doit entrer en vigueur lors des saisons 2014-2015 et 2015-2016. Comme le soulignait hier le JDD, certains présidents menacent déjà de boycotter la 11e journée de Ligue 1 et de la 12e de Ligue 2, prévues le week-end du 26 octobre. Et à lire Bernard Caà¯azzo, l’un des deux présidents de l’AS Saint-Etienne, toujours dans le JDD, ‘la situation est alarmante et les clubs sont solidaires Un boycott ? Tout est possible. La tension est extràªme.‘
Et si on attendait la réponse des diffuseurs ?
Le problème, et si l’on considère que cette mesure est en effet menaà§ante pour l’équilibre financier de certains clubs, c’est que les présidents oublient un peu vite une composante essentielle du football moderne : les diffuseurs. Ces fameux droits télé qui constituent, pour eux, la principale manne financière, en Ligue 1 comme en Ligue 2 (hormis le PSG et l’AS Monaco). Depuis hier, et c’est pourtant là qu’il faudrait attendre des réponses, ni Canal Plus, ni BeIn Sport ne se sont prononcées. Deux chaà®nes qui, en cas de grève des clubs, vont aussitôt demander des comptes à la Ligue et, indirectement, aux clubs. Le week-end du 26 octobre, il doit logiquement y avoir sur la chaà®ne cryptée un certain ASSE-PSG. Canal va-t-il accepter, sans sourciller, que le match soit annulé ? Ou màªme reporté en semaine ? BeIn Sport va-t-il accepter de voir tous ses matches sauter, le groupe ayant de surcroà®t payé pour la Ligue 2…Rien n’est moins sûr. Seule certitude, en attendant, il n’est au fond que les diffuseurs pour véritablement arbitrer le débat. Car si le foot franà§ais menace le gouvernement sur la taxe à 75%, il ne pourra pas longtemps le faire avec ses deux diffuseurs. Sous peine de mettre définitivement la clé sous la porte.
B.D.