Auteur de quatre victoires en autant de matchs dont une probante à San Mames face au finaliste de l'édition précédente, l'Olympique Lyonnais est d'ores et déjà qualifié pour les 16e de finale de la Ligue Europa. De quoi ràªver de sacre européen en mai ?
OUI
Sans Lisandro et sans Malbranque (son élément le plus brillant depuis le début de saison), l'Olympique Lyonnais a prouvé à Bilbao hier soir que son coefficient UEFA, qui en fait l'un des favoris de la compétition, n'était pas usurpé.
Si, dans la grande Coupe d'Europe, l'OL n'est pas taillé pour aller au bout, tous les ràªves sont permis dans la petite. Y compris d'aller au bout. Bien sûr, il y aura quelques autres clients à écarter comme l'Atletico Madrid, Tottenham, l'Anzhi Makhatchkala ainsi que les éventuels reversés de la Ligue des Champions (Manchester City ?) mais ce Lyon peut se prévaloir d'un bel effectif et d'une solide expérience européenne. Le genre de vécu qui lui permet de bien gérer ses déplacements au couteau face à des équipes aux noms moins clinquants. Jean-Michel Aulas l'a dit : les Gones veulent jouer le coup à fond ! En alignant une équipe compétitive à chaque match, Rémi Garde confirme que Lyon n'est pas venu pour faire du tourisme et visiter « le tiers-monde » européen.
Une victoire finale, cela peut représenter 15 M€ dans les caisses. A peine 4,3 M€ que lors de la dernière campagne rhodanienne en Ligue des Champions. L'enjeu est donc double : sportif en étant le premier club franà§ais à remporter cette compétition et économique pour contribuer à maintenir le train de vie.
Alexandre CORBOZ
NON
Il ne faut pas s'enflammer. Si l'OL réalise jusqu'à présent un très joli parcours, il faut tout de màªme relativiser. Dans leur groupe, les hommes de Rémi Garde n'ont pas d'ogre. Le Bilbao de cette saison est à la peine dans son championnat et Shmona est l'une des plus petites équipes de la compétition. Seul le Sparta Prague est à la hauteur mais n'a rien d'effrayant pour Lyon qui est habitué aux joutes européennes. Ils étaient favoris et ils assument parfaitement leur statut jusqu'à présent.
Au contraire, le parcours peut s'avérer beaucoup plus compliqué par la suite. Avec Tottenham, l'Inter Milan ou encore Liverpool au prochain tour, à§a pourrait se corser. Sans compter les reversés de la Ligue des Champions dont pourrait par exemple faire partie Manchester City. Pour espérer arriver au bout, il faudra compter sur un tirage au sort clément. Prétendre vouloir gagner cette compétition est donc, à l'heure actuelle, extràªmement osé.
Michaël LESCOT
Et vous, qu'en pensez-vous ?
