Il y avait deux lectures possibles de la qualification homérique décrochée par le RC Lens face au LOSC (2-2, 4 t.a.b. à 3) mardi en Coupe de France. Soit on voyait le verre à moitié plein et l'on se disait que la fin de partie allait galvaniser les troupes de Franck Haise. Soit on optait pour le verre à moitié vide et on se souvenait que sans l'exploit de Fofana à la dernière seconde, il y aurait encore eu une défaite. Au vu de la victoire sur le Stade Rennais ce soir, on va opter pour la première option. Mais jusqu'au but à la 89e minute de Wesley Saïd, on était plutôt sur la deuxième !
Leur performance de ce soir des Sang et Or n'a pas été catastrophique, loin de là. Mais face à une défense rennaise très jeune, ils ont trop rarement été en mesure de marquer. Il manque dans leur jeu la petite étincelle qui transforme les petites actions en grandes occasions. Seko Fofana ne peut pas tout faire et il mériterait un Gaël Kakuta au niveau qui était le sien en début de saison. Ou un Jonathan Clauss plus tranchant dans ses débordements, ce qu'il a réussi à faire à la dernière seconde pour servir Wesley Saïd, auteur d'un but de près.
En face, Rennes a pourtant bien joué le coup défensivement. Bruno Genesio alignait un quintet très jeune à l'arrière. Le gardien Alemdar n'a que 20 ans, Assignon, Omari et Badé 22, Truffert 21. Mais l'entraîneur breton avait bien compris que les Sang et Or ne sont jamais aussi bons que quand ils peuvent contrer et se projeter rapidement vers l'avant. Du coup, son équipe a joué bas mais pressé systématiquement. Cela n'a pas suffi pour décrocher les trois points mais le bon coup est passé près. Au final, avec ce succès sur le fil, le Racing remonte à la 6e place et revient à un point de son adversaire du soir, 4e en attendant les matches de demain.